16 octobre 2018

Il y a 100 ans : Journée des Tirailleurs malgaches à Tamatave


Chaque fois que l’occasion se présente, les Malgaches de notre ville nous donnent, sous les formes les plus diverses, des preuves de loyalisme à la France qu’ils considèrent depuis longtemps comme leur Mère Patrie.
À l’occasion de la fête du 4 août, ils ont organisé une soirée des plus réussies.
Le 3 à 9 heures du soir, le théâtre bien décoré et illuminé ouvrait ses portes.
M. Frelant, avec le talent et la voix puissante qu’on lui connaît, déclama une poésie. M. de Bise fut également admirable dans « Madelon », dernière chanson. Sampson fut très applaudi dans « Tiperary » et une chansonnette comique. Le pianiste Rasoanaivo comme toujours fut excellent. Un solo de clarinette par deux tirailleurs fut très applaudi.
Une pièce malgache a aussi été très bien jouée. À citer en première ligne, Mme Raveloary, l’artiste malgache bien connue, et plusieurs amateurs de la ville ont tenu brillamment leur rôle.
Une mention spéciale est due au chef de l’orchestre Ranaivo. Pour terminer, une pièce jouée par quelques tirailleurs du 2e malgaches a montré quelque originalité.
Le lendemain 4 août, des jeux divers eurent lieu : jeux de petits chevaux, d’anneaux, de tourniquet, etc.
La kermesse aussi eut un grand succès.
Le clou de la fête a certainement été l’apparition d’une Malgache qui, en costume du temps de la reine tout chamarré d’or, était en filanzane, portée par 4 bourjanes et escortée de nombreuses suivantes ayant chacune un drapeau tricolore à la main.
Comme toujours, l’excellente musique du 2e malgaches prêtait son concours.
Nos félicitations aux organisateurs et acteurs de cette charmante fête.
Le soir, affluence au cinéma, dont le bénéfice est aussi attribué à la Journée des Tirailleurs malgaches.
Le Tamatave

Le greffier en chef de la Cour d’appel de Madagascar

Aux termes d’un nouveau décret en date du 11 juillet 1918, paru au Journal officiel du 17, l’article 36 du décret du 9 juin 1896 est ainsi complété :
Le greffier en chef de la Cour d’appel de Madagascar pourra être choisi soit parmi les greffiers des cours d’appel d’autres colonies, soit parmi les greffiers des tribunaux de 1re instance de Madagascar ayant exercé au moins leurs fonctions en qualité de greffiers titulaires près desdits tribunaux.
Le Courrier colonial


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