J'ai trop peu lu les textes de Rado pour en dire quelque chose. (La faute à mon incapacité à lire le malgache.)
La mort de ce poète qui aurait mérité le titre de "poète national", comme il en existe dans certains pays, ailleurs qu'à Madagascar, me touche néanmoins comme elle touche n'importe quelle personne accordant un minimum d'importance à la culture d'ici.
Je l'avais rencontré plusieurs fois, dans des circonstances prévisibles - forum littéraire, atelier d'écriture, vernissage, etc. - ou moins prévisibles. Chaque fois, l'impression de côtoyer un homme d'exception, habité par une noblesse naturelle qui l'auréolait d'un je ne sais quoi, indéfinissable mais puissant.
Le souvenir le plus vif est celui d'un jour où nous nous étions croisés sur le trottoir, à Analakely. J'allais monter dans un taxi-be, il passait par là. Nous avons bavardé cinq ou dix minutes, de l'importance de la littérature dans la vie de tous les jours. Il possédait une force de conviction qui a dû en convertir plus d'un.
L'image que je garde de lui est celle d'un homme grand - plus grand probablement dans ma mémoire que dans la réalité, parce qu'il était un grand homme. Et le restera à travers son œuvre.
Qui reste en vente, je l'espère, dans les librairies malgaches et, pour ceux qui vivent à l'étranger, dans la boutique de Laterit.
18 septembre 2008
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