24 mars 2009

Trois nouveautés en librairie

Belle moisson, après une semaine pendant laquelle je n'avais pas eu l'occasion de faire ma récolte...

Je commence avec la littérature, vous connaissez mes goûts.
Dominique Ranaivoson édite, trois ans après les Chroniques de Madagascar, où douze auteurs étaient présents avec chacun une nouvelle, un nouvel ouvrage dans la même veine: Nouvelles chroniques de Madagascar ne rassemble cette fois que quatre écrivains,mais leur laisse davantage d'espace.
Au sommaire:
Hery Mahavanona. Au nom du père
Johary Ravaloson. Antananarivo, ainsi pendant les jours pluvieux. Chroniques de vies ordinaire
Désiré Razafinjato. Tahiry. De Madagascar au djebel algérien, l'amère-patrie
Cyprienne Toazara. Doublement un
Et voici la présentation de l'éditeur:
À la suite des 12 nouvelles des "Chroniques de Madagascar", ces quatre récits sont à mi-chemin entre le roman, le conte et la nouvelle. Dans la ville d’Antananarivo, les villages tsimihety de l’Ouest et en Algérie, ils mettent en scène des personnages à la vie à la fois ordinaire et fascinante. Le lecteur accompagnera paysans, citadins et soldats dans leurs dilemmes et leurs découvertes grâce à des écritures qui mêlent habilement le rêve et la réalité. Loin des caricatures exotiques, ces textes malgaches attestent du dynamisme d’une langue française résonnant de multiples échos.

Dans un autre registre qui m'est cher, celui des textes anciens sur Madagascar (même s'il s'agit plutôt ici de l'Océan Indien), voici les recherches historiques du Dr Honoré Lacaze sur L'Ile Bourbon. L'Ile de France et Madagascar. L'auteur ne vous est pas inconnu si vous suivez les productions de la Bibliothèque malgache puisque j'ai déjà réédité, sous forme de livre électronique gratuit, ses Souvenirs de Madagascar, publiés en 1881, soit un an après cet ouvrage.
L'éditeur moderne le présente ainsi:
La collection «Introuvables de l’Océan Indien» se propose de restituer, sous une forme commentée, des ouvrages qui n’ont jamais été réédités, de grand intérêt historique ou littéraire.
Ce livre est à la fois un recueil de documents, et un document en lui-même.
En l’écrivant, son auteur, le Dr Lacaze, père du futur amiral, a d’abord voulu faire le point sur ce qu’on savait de l’histoire de La Réunion, à son époque: il déroule le récit et l’émaille de nombreuses citations d’auteurs anciens, ce qui en fait une précieuse compilation sur La Réunion, au début de sa colonisation, et sur sa colonie-mère, Madagascar.
Puis Lacaze arrive à la période dans laquelle il vivait, et l’ouvrage historique se transforme en document économique, social, voire politique. En effet, dans les années 1880, La Réunion est plongée dans une crise dont on ne sait pas à quel point elle sera longue et terrible. Misère, famine, maladies se conjuguent pour écraser la population. Lacaze observe, analyse, commente, avec un regard certes un peu conservateur, mais avant tout profondément scientifique.
Autant d’éléments qui font de cet ouvrage, jamais réédité, un atout précieux dans la connaissance de La Réunion.
L’auteur, né à Saint-Pierre, médecin, avait 64 ans quand il a publié cet ouvrage. Il est par la suite parti gérer une léproserie aux Antilles, où il serait mort, à une date inconnue, après avoir signé différents autres livres à caractère documentaire ou scientifique.
Cette réédition est précédée d’une présentation de l’auteur, de son œuvre et du contexte historique de celle-ci, et accompagnée de nombreuses notes.
Directeur de collection, auteur de la préface : Daniel Vaxelaire.

Enfin, troisième ouvrage pour aujourd'hui, Les cinémas de Madagascar (1937-2007), de Karine Blanchon.
Karine Blanchon est docteur en Lettres, diplômée de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) à Paris. Elle travaille sur les cinémas de l'océan Indien occidental.

Ce livre dresse un panorama inédit de la richesse et de la diversité de la céation cinématographique et audiovisuelle à Madagascar. Dans un contexte de production souvent difficile, ces films relaient les espoirs et les doutes d'une société tiraillée entre son attachement profond à l'héritage traditionnel et sa volonté de s'intégrer à la mondialisation. La mise en lumière de ce patrimoine méconnu pose aussi la question de la représentation de soi et de l'autre et propose une réflexion sur l'importance de l'image dans l'expression de la culture malgache contemporaine.

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