La question du port de Tamatave vient de faire un pas
décisif. L’enquête de commodo et
incommodo qui précède l’exécution des travaux est ouverte, et sera terminée
fin juillet.
Quelle nouvelle rengaine
nous rabâcheront maintenant les gens de mauvaise foi qui crient par-dessus les
toits que M. Picquié ne voulait pas de ce port ?
Ils ont la mémoire bien
courte, ou ils nous croient aussi ignorants que faciles à tromper.
A-t-on oublié que chaque
fois que la question du port de Tamatave a été présentée à M. Augagneur,
celui-ci a toujours répondu que son étude était prématurée, et que, avant une
quinzaine d’années, il serait difficile de s’en occuper ?
Ne partageant pas cette
manière de voir, et désireux de donner, sans plus de retard, une satisfaction
aussi légitime aux colons de notre région, M. Picquié s’est empressé de
mettre cette question à l’étude, n’hésitant pas, pour cela, à faire appel aux
lumières de personnalités d’une compétence incontestable en la matière.
Ces études terminées,
M. Picquié les a transmises au Département, avec un projet d’emprunt de
quinze millions, pour en couvrir le montant.
Le ministre a estimé que
cet emprunt ne sera pas nécessaire, et que les ressources de la caisse de
réserve, jointes aux excédents de recettes qui interviennent chaque année,
suffiront pour doter Tamatave, dans l’espace de trois ou quatre ans, d’un port
répondant à tous les desiderata.
Mais quel que soit le
mode employé pour faire face aux travaux, cela importe peu ; c’est là une
question secondaire. Ce qui importe, c’est que le port se fasse, et il va se
faire, et cela, encore une fois, grâce à M. Picquié.
Du reste le rendement de
ce port, au lieu de servir à couvrir un emprunt, pourra servir pour faire face
aux travaux auxquels étaient destinés les fonds de la caisse de réserve. Le
résultat sera le même. C’est ainsi que, grâce à la bonne administration dont
Madagascar est gratifié depuis un certain nombre d’années, des travaux de toute
première importance ont pu et peuvent encore être exécutés, sans que la dette
de la colonie se soit augmentée d’un centime.
Que les autres colonies
en disent autant !…
M. D.
Le Tamatave
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
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