31 juillet 2013

Il y a 100 ans : Le port de Tamatave

La question  du port de Tamatave vient de faire un pas décisif. L’enquête de commodo et incommodo qui précède l’exécution des travaux est ouverte, et sera terminée fin juillet.
Quelle nouvelle rengaine nous rabâcheront maintenant les gens de mauvaise foi qui crient par-dessus les toits que M. Picquié ne voulait pas de ce port ?
Ils ont la mémoire bien courte, ou ils nous croient aussi ignorants que faciles à tromper.
A-t-on oublié que chaque fois que la question du port de Tamatave a été présentée à M. Augagneur, celui-ci a toujours répondu que son étude était prématurée, et que, avant une quinzaine d’années, il serait difficile de s’en occuper ?
Ne partageant pas cette manière de voir, et désireux de donner, sans plus de retard, une satisfaction aussi légitime aux colons de notre région, M. Picquié s’est empressé de mettre cette question à l’étude, n’hésitant pas, pour cela, à faire appel aux lumières de personnalités d’une compétence incontestable en la matière.
Ces études terminées, M. Picquié les a transmises au Département, avec un projet d’emprunt de quinze millions, pour en couvrir le montant.
Le ministre a estimé que cet emprunt ne sera pas nécessaire, et que les ressources de la caisse de réserve, jointes aux excédents de recettes qui interviennent chaque année, suffiront pour doter Tamatave, dans l’espace de trois ou quatre ans, d’un port répondant à tous les desiderata.
Mais quel que soit le mode employé pour faire face aux travaux, cela importe peu ; c’est là une question secondaire. Ce qui importe, c’est que le port se fasse, et il va se faire, et cela, encore une fois, grâce à M. Picquié.
Du reste le rendement de ce port, au lieu de servir à couvrir un emprunt, pourra servir pour faire face aux travaux auxquels étaient destinés les fonds de la caisse de réserve. Le résultat sera le même. C’est ainsi que, grâce à la bonne administration dont Madagascar est gratifié depuis un certain nombre d’années, des travaux de toute première importance ont pu et peuvent encore être exécutés, sans que la dette de la colonie se soit augmentée d’un centime.
Que les autres colonies en disent autant !…
M. D.

Le Tamatave


Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
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