(Suite et fin.)
On reconnut rapidement
que la latérite, qui n’est recouverte que par une mince couche de terre arable,
ne se laissait pas pénétrer par les racines des plantes, aussi les plantations
faites au Domaine de la Soie à Ambatolampy et les essais tentés par le service
de colonisation à Antsirabe furent exécutés d’une autre façon.
Les terrains furent
entièrement labourés soit à la charrue, soit à l’angady, sur une profondeur
d’environ 0 m. 30 ; on cassa les mottes le plus possible et on
laissa la terre s’aérer pendant quelques mois.
Le mimosa composa seul
ces plantations. Les surfaces à couvrir étant fort étendues on eu recours au
semis qui fut exécuté dès les premières pluies de décembre avec les graines
récoltées l’année même. Ces semis furent faits en paquets distants de
1 mètre sur des lignes espacées de 2 mètres. Par suite du petit
intervalle laissé entre les paquets, les plants recouvrirent rapidement le sol,
empêchant ainsi les herbes de repousser. Il ne fut donné aucune façon
culturale.
Les jeunes arbres se
développèrent vigoureusement ; bien que les plus âgés n’aient guère plus
de quatre ans, ils forment actuellement des petits bois très touffus dans
lesquels on va incessamment retirer des perches ayant de 5 à 6 mètres de
longueur.
Il semble bien que dans
ces régions il faut, pour toute culture d’arbre, avoir recours à un labour plus
ou moins profond, suivant l’essence à laquelle on s’adresse. Ce qui est vrai
pour les plantes forestières actuellement employées paraît l’être également
pour le mûrier.
Plusieurs établissements
séricicoles créés par des Européens possèdent déjà un grand nombre de mûriers.
Ces derniers ont été plantés avec tous les soins voulus, en trous de
1 mètre cube rebouchés avec de la terre de surface à laquelle on a
incorporé de la chaux ainsi que du fumier de ferme.
Les fumures ont été
renouvelées et cependant ces arbres qui ont entre quatre et cinq ans et sur
lesquels il n’a été prélevé que très peu de feuilles présentent de nombreux
indices de souffrance, feuilles jaunes, brindilles et extrémités de branches
sèches, etc.
Nicolas.
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