Nous reproduisons l’étude
ci-après : Note relative aux
différents modes de plantation employés pour les arbres sur les hauts plateaux.
Depuis quelques années,
les colons européens ont obtenu un assez grand nombre de concessions sur les
hauts plateaux. Les intéressés les ont autant que possible choisis à proximité
de la route du Sud.
Les cultures que les
Européens peuvent entreprendre dans ces régions ne sont pas nombreuses.
Certains ont essayé de constituer des pâturages à l’aide l’herbe de Para, ils
ont échoué ; d’autres font des cultures de pommes de terre, maïs, manioc,
etc., et élèvent des porcs avec les produits qu’ils obtiennent ; mais la
majeure partie des terrains accordés est destiné au reboisement.
Les deux méthodes de
culture mises en pratique ayant donné des résultats bien différents, il nous
semble opportun d’indiquer, dès à présent, celle qui à notre avis doit avoir la
préférence.
Les premières plantations
entreprises ont toutes été faites en trous. Ces derniers distants d’environ 4 à
5 mètres avaient pour la majeure partie des cas 0 m. 80 à
1 mètre de côté sur autant de profondeur et étaient la plupart du temps
recomblés avec la terre de surface. Les essences choisies étaient le mimosa et
l’eucalyptus. Cette façon d’opérer n’a pas répondu aux espérances des
intéressés. Les jeunes plants se développèrent en général très normalement
pendant les deux premières années, mais aussitôt que les racines atteignirent
les parois des trous, leur croissance fut à peu près arrêtée. Les eucalyptus
principalement prennent à partir de la troisième année un aspect souffreteux
qui ne les quitte plus. On remarque, dans les plantations ainsi établies, que
la moitié au moins des plants a disparu et, à part quelques sujets
exceptionnels très vigoureux, on ne rencontre guère que des plants rabougris
semblant plutôt dépérir que croître. Les mimosas résistent cependant mieux que
l’eucalyptus, mais ils n’atteignent qu’un faible développement ; il en disparaît
également beaucoup.
(À suivre.)
Le Progrès de Madagascar
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire