Un décret du 3 juin
réglemente le régime des eaux à Madagascar. En voici l’exposé des motifs :
« Les progrès
continus de l’agriculture, de l’industrie et de la salubrité publique à
Madagascar rendent tous les jours plus nécessaires et plus nombreux les travaux
d’irrigation et de curage, de drainage et d’endiguement, de lavages de minerais
et de création d’usines hydrauliques, d’assèchement des étangs et
d’assainissement des régions marécageuses.
« Le problème
complexe et d’une si grande importance aux colonies de l’utilisation des eaux
met en présence les droits parfois opposés des riverains et des occupants, des
usagers et de concessionnaires des fonds servant et des fonds dominant, des
diverses autorités locales.
« Sans doute le
décret du 26 septembre 1902, relatif au domaine public dans la Grande
Île, avait nettement posé le principe de la domanialité de toutes les eaux,
mais il était resté à l’état d’affirmation théorique et générale jusqu’au jour
où le développement économique de la colonie avait imposé une réglementation
particulière des eaux du domaine public. L’arrêté local du 9 mai 1906
a bien défini certains modes d’utilisation des eaux du domaine public, mais la
pratique a relevé les lacunes et le caractère en quelque sorte provisoire de
cet acte.
« Il était donc
devenu indispensable de reprendre la question dans son ensemble, de préciser
nettement les droits et les obligations, en la matière, de chacun des
intéressés, de ne pas se borner à poser quelques principes, mais encore de
prévoir dans une réglementation détaillée toutes les applications pratiques
dont ceux-ci peuvent être l’objet.
« Les dispositions
du nouveau décret ont été inspirées à la fois par le souci de réaliser à
Madagascar les améliorations que depuis longtemps en France, des voix
autorisées suggéraient d’introduire dans la législation métropolitaine et par
la préoccupation de faire bénéficier la Grande Île des résultats que, dans cet
ordre d’idées, la pratique a révélés dans les autres colonies. »
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