11 août 2017

Il y a 100 ans : Le vin d’honneur du 21 (4)

(Suite et fin.)
Répondant à M. Caucé, M. Garbit a d’abord remercié l’orateur pour les paroles si flatteuses qu’il vient de lui adresser, et remercie ensuite les assistants pour être venus si nombreux lui apporter le témoignage de leur sympathie par une si grandiose manifestation, preuve des liens d’amitié qui les unissent.
Il remercie encore les corps constitués pour la collaboration intelligente et dévouée qu’ils n’ont cessé de lui prêter. S’il a obtenu quelques succès, c’est à leur concours qu’il le doit, car pour donner satisfaction aux besoins du pays, il faut les connaître, et c’est par eux surtout qu’il les a connus.
En présence des témoignages de profonde sympathie qui lui sont prodigués, ce n’est pas sans émotion qu’il s’éloigne de Madagascar ; mais son devoir l’appelle ailleurs.
Bien qu’éloigné, il continuera à suivre avec le plus vif intérêt le développement de la colonie, dont il s’emploiera à défendre les intérêts auprès de la mère patrie, autant qu’il le pourra.
Au jour de la victoire, il se réjouira avec nous mais avec le regret de ne pouvoir se trouver au milieu de nous pour mieux la célébrer. Il espère toutefois qu’après la conclusion de la paix, il reviendra, avec plus d’autorité qu’aujourd’hui, mettre à exécution les projets de travaux utiles que le développement de la Colonie réclame.
Il formule des vœux de bonheur et de prospérité pour tous les assistants, fait des vœux pour le triomphe des alliés et de la France, lève son verre en leur honneur, et en l’honneur des colons de Tamatave, et termine en criant : Vivent les alliés, vive la France !
Les assistants, qui ont vigoureusement applaudi les principaux passages de ce discours, répondent par les cris : Vive la France ! Vive M. Garbit !

M. Garbit doit s’embarquer lundi sur le Sydney.
Le Tamatave lui souhaite un bon voyage et… un prompt retour. Il souhaite également que les hasards de la guerre ne lui soient pas défavorables.

Le Tamatave

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