19 août 2019

Il y a 100 ans : Les tirailleurs malgaches


Les tirailleurs malgaches furent une des révélations de la guerre. Ils ont brillamment conquis leur place dans l’armée française et étonné ceux qui les ont commandés, par leur endurance et leur bravoure. On a pu dire d’eux qu’ils étaient dignes de la division marocaine et qu’ils égalaient les tirailleurs de l’Afrique du Nord et de l’Afrique occidentale.
Voici d’ailleurs une page de leur histoire héroïque : la prise du plateau de Laffaux, défendu par les meilleures troupes allemandes.
Le 14 septembre au matin, le bataillon s’ébranle et se porte à l’assaut des puissantes positions de Laffaux.
Les Malgaches encerclent cet ouvrage défensif de premier ordre, qui finit par tomber après une résistance acharnée des défenseurs. Le bataillon reprend aussitôt sa marche en avant, nettoyant tranchées et abris. Allemant est bientôt conquis et dépassé.
Au cours de cette opération, deux cents prisonniers et un énorme matériel restaient aux mains des Malgaches.
Mais la victoire n’était pas acquise sans de lourdes pertes : 397 Malgaches étaient tués, blessés ou disparus. Un pareil courage permet à la France d’être orgueilleuse de ses enfants d’adoption.
Elle saura se souvenir du sang qu’ils ont versé pour elle.

Le café dans la grande île

La loi du 5 août 1913, qui exonère des droits d’entrée les cafés des colonies françaises, a grandement favorisé le développement de la culture du caféier à Madagascar.
Jusqu’à ces dernières années, la culture était localisée dans la vallée de Mananjary. La production annuelle ne dépassait pas 200 tonnes. À l’heure présente, les plantations s’étendent un peu partout.
Des tentatives de mise en culture des vastes marais de la côte orientale se poursuivent actuellement. Ces marais paraissent se prêter admirablement à la culture du caféier de Liberia. On peut escompter pour un avenir proche que l’exploitation annuelle des cafés de la grande île dépassera 1 000 tonnes.
Les recherches portent maintenant sur les méthodes de préparation des graines, et l’on voudrait obtenir un produit analogue à celui des planteurs de Java dont les cafés sont très recherchés par le commerce.
Le Courrier colonial



Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire