28 janvier 2020

Il y a 100 ans : Le jardin de la place de la Colonne


Le monument élevé aux morts de la campagne de 1895, relégué au fond de la place de la Colonne, était caché à la vue des passants par la végétation. Aussi l’Administration locale a-t-elle jugé qu’il n’était pas convenable que quelques arbres puissent atténuer le souvenir de ceux qui sont morts pour donner à la France une de ses plus belles colonies ; et s’est-elle décidée à modifier le plan du jardin où se trouve cette colonne. Il va être transformé en un joli jardin anglais, qui remplacera le jardin actuel conçu sur un plan fantaisiste sans style, pourvu d’accès et de chemins disposés d’une façon disparate. La chose souffrira des difficultés, car le monument des morts se trouve dans un coin de la place de la Colonne au lieu d’être au milieu. On va s’efforcer autant que possible de faire converger vers lui les chemins du futur jardin anglais de façon à ce qu’il soit visible quel que soit le côté de la place d’où on le regarde. On mettra dans les coins de jolis arbres et arbustes, et au milieu des pelouses et des fleurs.

La tentation du jeu

Le nommé Bernard, tirailleur démobilisé, ayant été chargé de faire des recouvrements pour le compte de l’Imprimerie Moderne, ne put résister à la tentation de se servir du produit de ces recouvrements pour aller prendre part à des jeux de hasard qui se donnaient dans une case de la rue Lieutenant Lubert. Son employeur ne le voyant pas arriver s’informa auprès de son camarade qui habitait avec lui, et qui déclara ne pas avoir vu Bernard depuis la veille. Aussitôt l’imprimeur l’envoya à la recherche de Bernard qu’il découvrit dans la case en question en train de faire une partie avec les autres individus. Alors l’imprimeur, averti, alla avec plusieurs agents de police procéder à l’arrestation de Bernard.
Celui-ci fut seul arrêté ; les autres prirent la fuite et c’étaient eux qui avaient l’argent, car ils avaient gagné, et il ne restait plus un sou à Bernard. Comme celui-ci était présumé avoir été sur le front, il ne fut condamné qu’à 6 mois de prison et 50 francs d’amende ; mais ceci ne rendit pas à l’imprimeur la somme que les partenaires de Bernard avaient emportée et qui était assez importante.
Le Tamatave




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