Je vais commencer aujourd'hui par un homme qui fut longtemps considéré comme un "patron" dans le monde des lettres: Jean Paulhan. Il a occupé un poste stratégique dans la littérature française. Il avait aussi commencé sa carrière professionnelle à Madagascar comme en témoignent ses Lettres de Madagascar 1907-1910 publiées il y a deux ans avec un formidable appareil de notes que l'on doit à Laurence Ink.
Bernard Baillaud a mis en route une nouvelle édition de ses Œuvres complètes et le tome II, qui vient de paraître, nous concerne de près. L'art de la contradiction contient en effet les travaux de Paulhan sur les hain-teny.
Voici la présentation de l'éditeur:
Jean-Pierre Hammer, quant à lui, publie Ravao, potière des Hautes Terres de Madagascar. Il n'en est pas à son coup d'essai. Par ailleurs germaniste et peintre, il a enseigné à Madagascar dans les années 60. Mais il semble qu'il ait attendu 2005 (peut-être grâce aux loisirs d'une retraite active?) pour se lancer dans la rédaction d'ouvrages sur la Grande Ile. Il en a publié deux cette année-là. Un roman, De Saumur à Madagascar: Des coulisses obscures du PCF au grand soleil de l'Ile rouge, préfacé par Jean-Claude Rabaherifara (on le devine inspiré par sa propre trajectoire). Et, en collaboration avec Pierre Vérin, A Madagascar, chez les Zafinamiry, avec une préface de Jean-Luc Raharimanana.
Aujourd'hui, donc, l'histoire de cette potière:
Bernard Baillaud a mis en route une nouvelle édition de ses Œuvres complètes et le tome II, qui vient de paraître, nous concerne de près. L'art de la contradiction contient en effet les travaux de Paulhan sur les hain-teny.
Voici la présentation de l'éditeur:
Peut-on parler ? Qu'est-ce que l'expression ? Quel est l'effet d'un langage ? Paulhan ne s'interroge pas sur l'origine du sens, il n'est pas en quête de la langue originelle. Il a, comme personne, le sens des contradictions. Il est des premiers, en 1907, à parler de Freud, mais il se refuse à faire crédit à la psychanalyse. En matière de langage, il a eu les meilleurs maîtres, mais il doute radicalement de la possibilité d'une linguistique. Pour le reste il se soucie comme d'une guigne du cloisonnement des disciplines, et ne paraît se préoccuper de logique, de psychologie, de sociologie ou de sémantique que pour mieux s'adresser aux poètes eux-mêmes. L'exercice de la raison s'est mué pour lui en une expérience de la saveur. Il sait suspendre ses réponses pour maintenir la force d'une seule question - ses précautions en ce sens sont étincelantes. C'est qu'il s'agit de nos façons de parler - et de celle des Malgaches. Paulhan ne s'en moque pas, il les passe au crible. Contrairement à la plupart des écrivains contemporains, il ne croit pas que le reproche que l'on fait aux lieux communs tienne debout. C'est aussi que, pour lui, il n'est pas d'autre sens à l'attention portée au langage que l'effort de lucidité d'un esprit. Tel est le mouvement général du présent volume, dans une nouvelle édition, entièrement renouvelée. Il part d'une réflexion exigeante sur les raisonnements quotidiens, poursuit avec les poèmes et les proverbes de Madagascar, enjambe la guerre, débouche dans les parages de Dada et du surréalisme, saisit le haiku japonais comme une occasion poétique inespérée, file enfin du côté de la réflexion pure, à propos du sort que la critique fait aux grammaires, aux dictionnaires et à la rhétorique, par-delà Les Fleurs de Tarbes, qui figureront au tome troisième. En attendant, la poésie lui est une clé, qui joue sur le langage. Critique de la critique et critique du langage, Paulhan dénie d'abord à la métaphysique la faculté de répondre à toutes les questions. Il sort d'un cercle, celui des analystes et des logiciens, mais son génie consiste à savoir écouter, contre une bonne partie de lui-même, ce que disent les enfants de la balle et de la métaphore.
Jean-Pierre Hammer, quant à lui, publie Ravao, potière des Hautes Terres de Madagascar. Il n'en est pas à son coup d'essai. Par ailleurs germaniste et peintre, il a enseigné à Madagascar dans les années 60. Mais il semble qu'il ait attendu 2005 (peut-être grâce aux loisirs d'une retraite active?) pour se lancer dans la rédaction d'ouvrages sur la Grande Ile. Il en a publié deux cette année-là. Un roman, De Saumur à Madagascar: Des coulisses obscures du PCF au grand soleil de l'Ile rouge, préfacé par Jean-Claude Rabaherifara (on le devine inspiré par sa propre trajectoire). Et, en collaboration avec Pierre Vérin, A Madagascar, chez les Zafinamiry, avec une préface de Jean-Luc Raharimanana.
Aujourd'hui, donc, l'histoire de cette potière:
Après son livreBonnes lectures...Destination Madagascar [NDLR: le titre que porte la couverture de son roman], Jean-Pierre Hammer nous présente Ravao, potière malgache des Hauts Plateaux. C'est une plongée dans la vie quotidienne d'un petit village aux maisons en briques de latérite, cette terre rouge qui a donné son surnom à la Grande Ile de l'Océan Indien.
Un livre chaleureux, fraternel et pittoresque riche en photos surprenantes, pour tous ceux qui désirent découvrir - loin des clichés touristiques - un coin de vie et d'artisanat authentiques à Madagascar...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire