Ce roman est paru début septembre, mais sa sortie m'avait échappé. N'ayant pas lu La varangue, de Henri Mahé, je ne peux que vous fournir les renseignements communiqués par l'éditeur, sur le livre et sur son auteur.
En 1960, Madagascar recouvre son indépendance et sa souveraineté nationale, après de nombreuses décennies passées sous le joug du colonialisme français. Une date figée de l’Histoire ne peut toutefois, d’un claquement au vent du drapeau national, effacer les rancœurs accumulées par une population locale excessivement et durement exploitée au bénéfice des structures colonisatrices.
C’est dans ce contexte qu’un petit garçon français va vivre avec sa sensibilité et ses incompréhensions le déchirement du départ forcé de son pays de naissance, puis les déceptions de «l’exil» dans son pays d’origine, la France. Son esprit, à défaut de son corps, sera finalement sauvé par l’enseignement mystique reçu à Madagascar.
À travers l’histoire bouleversante de ce petit garçon sont bien sûr évoqués les thèmes de l’attachement à la terre natale et du déracinement, comme ceux de l’intolérance et de l’ostracisme qu’ont pu subir des Français nés outre-mer, dans la France semi-rurale des années 60.
Après une vingtaine d’années passées à l’étranger, Henri Mahé, la cinquantaine venue, jette l’ancre sur les bords de la rade de Toulon durant l’été 2005. Ce long «vagabondage», lié à ses activités professionnelles exercées hors de nos frontières, l’ont conduit à résider notamment dans différents pays d’Afrique et de l’Océan Indien, au Proche-Orient et en Asie du Sud-Est.
De ses expériences lointaines, il nous livre ici, pour son deuxième ouvrage, une œuvre forte et poignante, dont il est difficile de se détacher, sur les incompréhensions de l’enfance face aux tragédies de l’Histoire – coloniale, en la circonstance – et de l’incurie ordinaire de ses conséquences.
Henri Mahé vient de publier aux éditons Géhess: Grand bonheur chez les pêcheurs de la rade!
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