2 mai 2018

Il y a 100 ans : Interventions


On a beaucoup parlé du voyage qu’accomplit en ce moment en France M. le directeur du Contrôle financier.
Il ne faudrait pas s’imaginer cependant que ce fonctionnaire s’en est allé missionné pour le compte de la colonie.
On a, sauf erreur toujours possible lorsqu’on n’est pas dans le secret des dieux, profité de son voyage pour le prier d’insister au Ministère des Finances sur la question monétaire et de faire connaître l’état de malaise dans lequel se trouve la colonie du fait de l’absence de numéraire et de monnaie de billon.
M. Boullay appartient à l’administration des finances, peut-être aura-t-il la chance de se faire écouter. Puisque nous parlons contrôle, ou plutôt direction du contrôle, nous ferons cette remarque que la colonie n’a nullement gagné au change, l’Afrique Occidentale non plus d’ailleurs.
Pourquoi a-t-on, à l’inspection du contrôle des colonies, substitué l’inspection des finances pour diriger le service très simplifié du contrôle dans nos possessions lointaines, nous ne savons. La seule constatation que nous puissions faire à Madagascar est celle-ci : les premiers étaient, et de beaucoup, plus discrets que les seconds et l’on ne parlait d’eux qu’à l’occasion de leur service.

Petites nouvelles

Notre confrère tananarivien annonce le prochain voyage du Gouverneur Général à Antsirabe – Fianar – Mananjary. Nous attendrons avec curiosité les déclarations que fera le gouverneur au cours de cette prise de premier contact direct avec les colons.
En février, sur la fin, M. Merlin se trouvera à Majunga à peu près en même temps que le général Nicolle qui, pour des raisons spéciales, revient de Diégo à Tananarive sans poursuivre son voyage projeté à la côte ouest.
Le Gouverneur aurait désiré visiter tous les ports de nos côtes mais, le navire sur lequel il semblait pouvoir compter pour effectuer ce voyage ayant reçu une autre destination, M. Merlin ira à Majunga par voie de terre. Il prendra à Majunga un côtier qui lui permettra de visiter Analalava, Nossy-Bé et Diégo.

Les pommes de terre

Ce tubercule, qu’on appelle en France la nourriture du pauvre, peut s’appeler, à Tamatave, celle du riche. En effet, malgré l’arrêté prohibant la sortie des pommes de terre, celles-ci continuent à se vendre sur le marché à 0 fr. 70 le kilog.
Le Tamatave


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