23 mai 2018

Il y a 100 ans : M. Merlin


Le comité consultatif de la colonie s’est rendu vendredi dernier auprès de M. Merlin. – Le comité félicita le Gouverneur de la décision prise en conseil des ministres en lui exprimant ses regrets d’un départ inopiné, inattendu, contraire, à n’en pas douter, aux intérêts de la colonie.
M. Merlin, nous écrit-on, répondit qu’il aurait accepté avec plaisir de se rendre en Afrique occidentale au mois de mai dernier. Il connaissait ce gouvernement mais, à l’heure actuelle, il éprouve des regrets de quitter ce pays dont il sait les ressources et où il était certain d’accomplir une œuvre durable.
Avant tout, il voulait amener les colons à prendre une part plus directe à l’administration de la colonie, d’où la modification complète dans les dispositions qui créèrent le comité consultatif ; le projet d’établissement d’un conseil de gouvernement était en voie d’achèvement, de même qu’un autre projet relatif aux chambres consultatives et aux comices agricoles. Ces différents projets dressés en vue d’amener, dans les différentes assemblées, la représentation de tous les intérêts. Il voulait également pratiquer une politique indigène sur des bases solides. Actuellement, il n’y a rien en ce sens.
L’entrevue fut très cordiale.
Nous exprimons à M. Merlin et à sa famille tous nos regrets de le voir quitter la colonie où il est depuis six mois à peine. Nous le félicitons de sa nomination à un poste envié, qui indique suffisamment en quelle estime le tient le gouvernement de la République.

Va-et-vient

On signale qu’un certain nombre de mutations ont été faites dans le personnel des administrateurs et adjoints.
Il paraîtrait que ça ne va pas tout seul.
Pourquoi ne pas suivre une règle bien droite et ne s’en écarter qu’en circonstances tout à fait exceptionnelles ?
Que de récriminations évitées !

À la belle étoile

Il paraît que les hôtels Métropole et des Gourmets à Tananarive sont vendus.
Le matériel serait vendu et les immeubles abriteraient des magasins.
La fermeture ? 1er avril, et ce n’est pas un poisson : l’acte de vente fut signé le 29 janvier.
Alors ?
Le Tamatave


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