25 mai 2018

Il y a 100 ans : Plus que jamais !


La crise des gouverneurs ne nous autorise d’aucune façon à jeter le manche après la cognée, à nous laisser aller au découragement.
Au contraire, il nous faut nous arranger d’un mal que nous ne pouvons empêcher et tâcher de le faire tourner à notre profit.
Nous avons tant attendu que nous pouvons sans péril attendre encore un peu. Seulement, il faut mettre à profit la pause qui nous est imposée par les circonstances.
Cette période peut être utilisée non pas pour mettre au point nos désirs, car nous savons ce que nous voulons, mais pour en préparer l’expression lors de l’arrivée du nouveau gouverneur.
En somme, que recherchons-nous ?
Que la Colonisation acquière un peu plus de personnalité, ne soit plus le joint des bureaux du Ministère.
Plus spécialement, et sans pousser à aucun particularisme dont le jeu ne pourrait qu’être néfaste, il faut que l’on tienne compte des intérêts régionaux et que nous ne soyons plus, de ce chef, le jouet des bureaux de Tananarive.
Ensuite, il y a la question maritime. Tamatave doit être un port, oui ou non ?
Telle est la question nettement à poser à celui qui vient vers nous.
Il ne s’agit plus de « projet » – il y en a trop – mais d’un « plan » pratique, arrêté une fois pour toutes, à présenter au nouveau gouverneur. Il ne pourra faire autrement que de répondre : Je donne, ou bien : Je ne donne pas ! Nous saurons à quoi nous en tenir.
Tout vaudra mieux que l’état d’indécision où nous sommes depuis 20 ans.
On voit donc que nous avons de quoi occuper notre loisir imprévu. À l’œuvre !
Le Tamatave

Mort d’un inspecteur des Colonies

M. Charles Hoarau-Desruisseaux, inspecteur général des Colonies, officier de la Légion d’honneur, qui avait repris du service au début de la guerre, vient de mourir.
Originaire de la Réunion, il fut un de nos plus remarquables inspecteurs des Colonies.
Il fut mis à la retraite avant la limite d’âge parce que, dans un rapport sur l’administration de Madagascar, il avait émis un jugement défavorable pour les talents administratifs de M. Augagneur !
Le Courrier colonial


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