9 décembre 2007

Bibliothèque malgache / 35 : Le voyage de Gallieni


Le 35e volume de la Bibliothèque malgache électronique est paru. Il s'agit du Voyage de Gallieni (Cinq mois autour de Madagascar).
Arrivé à Madagascar en 1896 comme gouverneur général, Gallieni (1849-1916) entreprend immédiatement de mettre de l’ordre dans la jeune colonie. Avec des méthodes que l’on qualifiera (prudemment) de musclées.
Après moins de deux ans sous son administration, il entreprend, du 2 juin au 8 octobre 1898, un grand tour de l’île afin de vérifier, et si besoin est de consolider, les résultats de la « pacification ».
Dans sa suite, un officier dont le nom ne nous est pas parvenu relate le voyage (signé X…). Son récit tient évidemment de l’hagiographie : le général Gallieni est accueilli partout sous des arcs de triomphe aux accents de la Marseillaise.
Ce long parcours malgache offre pourtant, sous ses aspects officiels, une vision parfois inattendue de la réalité locale et des pointes d’humour bienvenues. Cette réédition suit le texte publié dans Le Tour du Monde en 1899 et 1900, édité ensuite en volume chez Hachette en 1901.

7 décembre 2007

Henry Douliot : son voyage à Madagascar en publication papier


Une nouvelle publication vient de voir le jour: le Journal du voyage fait sur la côte Ouest de Madagascar par Henry Douliot en 1891 et 1892.
C'est un texte auquel je tiens tout particulièrement. Il est en effet d'une qualité très supérieure à sa faible renommée. Cet auteur, qui est tombé malade sans avoir pu mener son projet jusqu'à son terme, et qui est mort à Nosy Be, manifeste en effet ici une sensibilité très fine et une ouverture inhabituelle pour l'époque aux populations qu'il rencontre.
Pour celles et ceux qui préfèrent lire sur papier plutôt que sur écran, il m'a donc semblé nécessaire de redonner vie à ce récit de voyage. Il reste évidemment disponible en téléchargement gratuit ici. Le papier ayant un coût, le volume de 185 pages, qu'on peut commander sur Internet, s'achète 11,30 € + les frais de port.
Pour rappel, le catalogue des ouvrages de la Bibliothèque malgache disponibles en édition papier est disponible ici. Et celui des ebooks en téléchargement gratuit, dans la colonne de droite pour une simple liste des titres ainsi que dans la rubrique "fichiers" du groupe Yahoo pour tous les commentaires.

6 décembre 2007

Gallica à Madagascar

Une table ronde se tenait la semaine dernière à Antananarivo (Madagascar), sur le thème « Numérisation et conservation ». Bien qu’en apparence loin du cœur des sociétés où se décident en grand l’avenir de ce domaine (on pense à Google et à sa déclinaison Google Books, évidemment, mais aussi aux projets européens et français), on y a appris deux ou trois choses intéressantes.
Le Fonds Grandidier, par exemple, qui est probablement la plus importante collection d’ouvrages sur Madagascar (plus de 5.000 livres et bien d’autres documents), est en voie de numérisation. Lente, puisque les moyens sont faibles. J’aimerais bien que les choses s’accélèrent, j’en ferais profiter ma Bibliothèque malgache. Bon, on ne pourra pas aller plus vite avec un budget de 10.000 € par an…
Les Archives nationales malgaches sont également numérisées en partie, sur le site Internum – Aristhot. Mais rien n’en est accessible pour l’instant. Je signale le site malgré tout, parce qu’il s’y trouve des choses intéressantes comme, par exemple, certains manuscrits de Zola.
Tout cela pour en venir à l’information majeure, à mes yeux, de cette matinée. J’y ai appris, en effet, que le traitement des documents de la Bibliothèque nationale de France numérisés pour servir à Gallica (dont le site a été récemment modifié) se ferait en partie à Madagascar. En particulier l’établissement des outils de navigation à l’intérieur d’un document, comme la table des matières.
Renseignements complémentaires recueillis ici ou là, c’était en fait déjà le cas. Mais la politique de Bruno Racine qui consiste à augmenter considérablement la partie de la BNF accessible en ligne devrait aussi donner plus de travail aux entreprises malgaches concernées. Bien sûr, les employés seront toujours payés à des salaires malgaches, ce qui explique cette délocalisation. C’est une autre histoire…
P.S. Ceci est la reprise d'une note que j'ai publiée hier dans un autre blog, Livres sur toile. Je crois qu'elle avait aussi sa place ici.

5 décembre 2007

Un tournage à Tsaralalana


Scène plutôt inhabituelle, hier en fin d'après-midi, dans un petit bar de Tsaralalana, quartier réputé chaud et peu fréquentable (chaud, c'est vrai, peu fréquentable, je ne suis pas de cet avis): une grosse caméra, un micro tendu au bout d'une perche par un preneur de son, et Régis Michel, un habitué des tournages à Madagascar où il a réalisé plus de 35 films documentaires.
Il termine cette semaine la mise en boîte d'un documentaire consacré à la télévision malgache et, s'il a atterri dans ce bar, c'est parce qu'il s'y trouve une télévision sur laquelle une partie de la clientèle garde un œil plus ou moins attentif. (Et aussi, accessoirement, parce que je l'avais emmené, il y a trois ans, dans le bar d'à côté pour l'interviewer.)
Doly Odeamson, vieux complice que je ne vois pas assez souvent (Régis a plus de chance puisque Doly lui sert de guide avisé dans la plupart des coins de Madagascar où il se rend) était là pour parler de ce que représente la télévision dans la vie des Malgaches. J'avais aussi mon mot à dire, sans certitude de sa pertinence, mais, puisque Régis me l'avait demandé...
Je ne sais pas quand sera diffusé ce documentaire de 30 minutes (ni ce qu'il restera de ce que nous avons pu raconter dans ce bar, Doly, moi-même ou les deux... euh... jeunes personnes du sexe féminin qui fréquentent l'endroit professionnellement). Mais il est réalisé pour la chaîne Arte. Soyez donc attentifs dans les mois qui viennent.
L'image qui accompagne cette note est un clin d'œil à Frédéric Tonolli, que je ne connaissais pas avant-hier, et qui est le caméraman de l'équipe. Non seulement j'ai découvert un homme très attachant, mais aussi l'auteur de ce livre dont je tenais à vous montrer la couverture, Les enfants de la baleine : Un an au pays des Tchouktches de Sibérie, paru en octobre aux Editions de La Martinière. C'est bien loin de Madagascar, mais pourquoi ne pas s'ouvrir, de temps à autre, à des mondes différents?
Comme je n'ai évidemment pas lu l'ouvrage, je ne peux mieux faire que vous en donner la description faite par l'éditeur:
Entre l'Alaska et la Sibérie, vit depuis des siècles un peuple ancestral: les Tchouktches. Frédéric Tonolli, qui a déjà réalisé trois documentaires sur eux, est parti vivre plus d'un an aux côtés de ces chasseurs de baleines dans le village de Ouélen, à quelques kilomètres sous le cercle polaire. Là-bas, la vie quotidienne est rythmée par les départs en mer, l'élevage des rennes et la brutalité de l'hiver. Mais cette civilisation, marquée par la colonisation russe et la découverte de l'alcool, perd son identité. Dans cet ouvrage réalisé à partir de ses carnets de voyage et de ses photographies, l'auteur fait revivre ce monde méconnu et cette lumière unique : un témoignage émouvant et sensible.

4 décembre 2007

Pierrot Men, notre incontournable

Les 7es Rencontres africaines de la photo se sont ouvertes à Bamako. Madagascar y est, cette année, bien représenté, en en particulier par Pierrot Men. Un artiste au talent fou mais dont la modestie est telle qu’il n’a jamais fait d’ombre à ses confrères malgaches. Un article de Libération, ce matin, lui fait une place :
Mais à Bamako, il n’y a pas seulement des panoramas glacés et des fadas venus du nord. Dans l’autre grand musée de la capitale malienne, le Musée national, c’est la photographie africaine qui régale. Avec des travaux d’artistes de tous les pays, ou presque, du continent.
Par exemple, de superbes images noir et blanc finement composées du Malgache Pierrot Men, qui mêlent les hommes et leur environnement naturel, dans une ambiance tellurique, dramatique.
Libération, 4 décembre
A côté de lui, Maksim Seth était un autre grand, à l’aura internationale moindre sans doute, mais non négligeable. On lui rend hommage à Bamako :
En plus de l'exposition internationale dont les photos ont été choisies par un comité d'experts et qui constitue sans doute l'épicentre de l'événement, la Bibliothèque nationale accueille l'exposition dite « Hommage » qui, comme indique son intitulé rend hommage au travail de deux photographes récemment décédés : le Guyanais Serge Jongué et le Malgache Maksim Seth.
L’Essor, 26 novembre
Pour en finir avec cette rapide revue de presse, n’oublions pas que Sylvain Ralaivaohita, s’il pratique la danse, n’a pas laissé tomber la photo :
La diaspora africaine est représentée aussi, avec les vélos parisiens pris avec un téléphone portable par le Malgache Sylvain Ralaivaohita, l'Angleterre grisâtre du Ghanéen Salifu Oduro-Idriss ou les pavés urbains de la franco-algérienne Nadia Berkani.
Bamako rend par ailleurs hommage à deux photographes décédés, le Guyanais Serge Jongué et le Malgache Armand Seth Maksim.
France 2, 26 novembre

3 décembre 2007

Johnny Hallyday à Madagascar en 2009 ?

C'est une dépêche de l'AFP qui m'apporte l'information, et je me dois de la faire circuler. Johnny Hallyday a programmé sa dernière tournée pour 2009 - jusque-là, ça ne concerne que ceux qui aiment Johnny, et ce n'est que moyennement mon cas - et cette tournée devrait passer par Madagascar.
Je cite la dépêche:
Sa tournée 2009 devrait le mener dans de nombreuses villes de France, notamment dans plusieurs grands stades de province, mais également à Madagascar et à Hanoï, pour des concerts pour des œuvres humanitaires.
Comme vous le voyez, je me retranche derrière cette phrase quasi officielle. Il m'est arrivé, par le passé, d'annoncer des concerts de Jane Birkin ou de Francis Cabrel qui ont fini par ne pas avoir lieu. Méfiance, donc, malgré tout.
Il n'empêche: cette fois, cela a l'air solide puisque, d'après le quotidien suisse Le Matin, Johnny a lui-même fourni la précision hier lors du journal de 20 heures sur TF1:
Hier soir, Johnny a associé sa femme, Laeticia, à ses adieux. «Je vais aller chanter à Madagascar pour soutenir son action pour l'Unicef et sa campagne de vaccination.»
En tout cas, si sa venue se confirme, on peut parier sans risque sur un succès plus grand que celui de la Compagnie créole dont les deux concerts, vendredi et samedi, se sont soldés par un flop retentissant. Ce qui n'empêchait pas la radio branchée par le boucher du marché où je vais boire mon café le matin de diffuser encore un disque du groupe antillais. Histoire de faire regretter leur absence à ceux qui n'étaient pas aux concerts?
C'était "la" nouvelle culturelle du jour.
Et, pour ceux qui n'ont pas le temps d'attendre, il y a toujours la possibilité d'acheter son dernier disque, Le cœur d'un homme. Spécial blues...

20 novembre 2007

Bibliothèque malgache / 34 : Souvenirs de Madagascar, par Honoré Lacaze

Le trente-quatrième volume de la Bibliothèque malgache électronique est sorti: les Souvenirs de Madagascar de Honoré Lacaze.

Honoré Lacaze était médecin à la Réunion et rêvait de visiter Madagascar. Son rêve se réalise en septembre 1868, quand il gagne la Grande Île par bateau. Il y restera un peu plus d'une année pendant laquelle ce qu'il pensait de Madagascar se confirme: il ne faut surtout pas que la France envisage de l'occuper, toute tentative dans ce sens ne pouvant se solder que par des catastrophes.

Il s'agit donc d'une voix divergente par rapport à la tendance générale qui se manifeste à l'époque.

La démonstration de Lacaze repose cependant sur des observations parfois douteuses, enclin qu'il est à laisser une large place aux a priori. Elle est en outre parfois confuse et répétitive. Mais son statut de médecin français semble lui avoir ouvert des portes qui laissaient, à l'époque, rarement passer des voyageurs.

16 novembre 2007

Revue de presse - Ratsimamanga, Malgache du 20e siècle

La présentation du livre de Suzy Andrée Ramamonjisoa, Albert Rakoto Ratsimamanga et moi. 1. L'héritage s'est déroulée mercredi matin au CEMDLAC en présence d'une assistance fournie.
Une partie de celle-ci était faite de journalistes des principaux médias de Madagascar, qui n'ont pas manqué de répercuter l'information dans leurs organes de presse. Je n'ai peut-être pas vu tous les journaux, mais j'en ai regardé beaucoup. Pour y dénicher dix articles, en malgache et en français, parus entre mercredi et aujourd'hui. C'est trop pour les montrer ici sans ralentir considérablement l'affichage de cette page.
Je les ai donc scannés et rangés (mon légendaire sens du rangement!) dans un album photo du groupe Yahoo Bibliothèque malgache
J'invite donc les personnes qui veulent en prendre connaissance à s'inscrire au groupe et à consulter la rubrique "photos" où vous trouverez, dans l'album intitulé Ratsimamanga, l'intégralité de ces articles.
Et, pour rappel, rendez-vous au CCAC demain à 10h30 (ce samedi 17 novembre) au CCAC dans le cadre d'un forum littéraire (entrée libre) consacré à la Bibliothèque malgache. Des livres et des CD (reprenant la totalité des textes libres de droits disponibles) seront en vente.

13 novembre 2007

Samedi, rendez-vous avec la Bibliothèque malgache au CCAC

Bonjour,

La Bibliothèque malgache se présente au public, ce samedi 17 novembre à 10h30, au Centre culturel Albert Camus d'Antananarivo. L'entrée est libre.

J'ai eu l'occasion déjà, il y a un peu moins d'un mois, d'aller en parler à l'Alliance franco-malgache d'Antsirabe - comme en avant-première. Le public était nombreux et les questions ont prouvé son intérêt pour les ouvrages publiés.

Cette fois, on fait les choses en grand, dans la belle salle de spectacles du CCAC. J'aurai le privilège d'être interrogé par Laurence Ink, dont Chants de corail et d'argent (Editions Robert Laffont), inspiré par la vie de Jean Laborde, est un des plus beaux romans publié ces dernières années sur Madagascar. Elle a aussi, tout récemment, accompli un formidable travail d'édition des Lettres de Madagascar de Jean Paulhan (Editions Claire Paulhan).

Avant cette date, dès demain matin, le CEMDLAC (Centre malgache pour le Développement de la Lecture Publique), tout à côté, sur la même avenue de l'Indépendance, accueille le lancement malgache du livre de Suzy Andrée Ramamonjisoa, Albert Rakoto Ratsimamanga et moi. 1. L'héritage , publié aussi par la Bibliothèque malgache et que l'on peut commander par Internet (en suivant le lien du titre).

J'espère en tout cas vous voir nombreux mercredi et samedi, ce sera l'occasion de partager
vos impressions sur ce travail éditorial et de répondre à vos questions.

A très bientôt.

Pierre

11 novembre 2007

Bibliothèque malgache / 33 : Bulletin du Comité de Madagascar, mai 1896

La Bibliothèque malgache électronique croît (et embellit?). Le trente-troisième titre de la collection née il y a un peu plus d'un an est à présent disponible - et je vous souffle, sous le sceau du secret, que le trente-quatrième est prêt.

Je reviens à cette publication dont je réédite tous les numéros qui me sont accessibles, le Bulletin du Comité de Madagascar, dont voici donc la livraison de mai 1896. Les 14 premiers numéros sont donc maintenant réédités.

Au sommaire de celui-ci, la politique française à Madagascar occupe le premier rang des préoccupations. On voit bien comment la nouvelle colonie est dorénavant administrée à partir de la France, même si les détails restent encore à régler. La question des droits de douane et celle de l’abolition de l’esclavage sont abondamment discutées, dans la presse comme au Parlement. Les objectifs sont de plus en plus clairement exprimés: faire de Madagascar un territoire qui ne coûtera rien et rapportera en revanche un maximum.

Voici le lien de téléchargement en Word ou PDF: http://www.ebooksgratuits.com/details.php?book=1532 .

2 novembre 2007

Bibliothèque malgache / 32 : Emile Blavet, Au pays malgache

Le trente-deuxième volume de la Bibliothèque malgache électronique est disponible: Au pays malgache , d'Émile Blavet.
On ne sait trop ce qui a poussé Émile Blavet (1838-1910) à s'embarquer, en février 1896, pour Madagascar. Auteur d'opéras et dramaturge, il était aussi journaliste et pratiquait La vie parisienne (titre de plusieurs de ses livres, signés du pseudonyme de Parisis) avec un certain talent.
Du moins, s'il faut en croire Zola, préfaçant un de ses ouvrages: «Vous êtes, mon cher confrère, un des rares chroniqueurs entre les mains desquels on peut se mettre en toute sécurité, car vous n'êtes pas seulement un œil qui voit et une oreille qui écoute: vous êtes encore un esprit qui apprécie et qui juge.»
Madagascar n'est pas Paris, mais l'homme qui s'y rend ne change pas. Il importe avec lui ses préjugés et ses références littéraires. «Son racisme béat», écrit Jean-Louis Joubert.

19 octobre 2007

LITTERATURE : APPEL A CANDIDATURE

Afin d’identifier de jeunes auteurs, le CCAC lance un appel, afin de recevoir des manuscrits inédits, tous genres littéraires confondus.

Ils doivent être déposés à la médiathèque avant le 15 décembre 2007.
S’il s’agit de poésie : 80 textes minimum.
S’il s’agir de nouvelles, 10 nouvelles minimum.
S’il s’agit d’un roman, 200 pages minimum.

Ces textes seront soumis à un comité de lecture, piloté par Madame Charlotte RAFENOMANJATO, présidente d’honneur de la SEROI (Société des écrivains de l’Océan Indien).

5 auteurs seront sélectionnés, et présentés lors d’un forum littéraire au CCAC le samedi 16 février 2008, à 10 h 30.


Contact
:
Mamy Yves RAKOTOMANGA
tél : 22 236 47
medanim@ccac.mg

30 et presque-lire : nuit de l’écrit – coordonnée par Kouam Tawa

Dans le cadre de l’exposition « 30 et presque-songes », le Centre Culturel Albert Camus organise une grande nuit de l’écrit, « 30 et presque-lire ».

AU PROGRAMME
:
- à partir de 14h :
Des enfants des écoles tiendront une scène ouverte.

- à partir de 19 h :
* Hommage à Rabearivelo : lecture proposée et coordonnée par Kouam Tawa, dramaturge camerounais actuellement en résidence d’écritue à Antananarivo. Auteur et animateur d’ateliers d’écriture, il consacre sa vie à la littérature, et est lauréat de nombreux prix. Son travail circule aussi bien en Afrique qu’en Europe. Son parcours a été très influencé par les auteurs malgaches.
Cette lecture verra la participation de Christiane Ramanantsoa (metteur en scène et comédienne), Fela Razafiarison (comédienne) et Josoa Harilalaina (comédien).
* « 30 personnalités pour 30 textes » : des écrivains, mais pas seulement…, pour partager des moments d’émotion, dont Rado, Solofo José, Charlotte Rafenomanjato, Noro Rabearivelo...
* « 30 et quelques autres » : la parole est donnée au public. Slameurs, poètes, auteurs ou amoureux de la langue sont invités à faire en sorte que la nuit soit la plus longue possible !

A la section Jeunesse de la médiathèque du CCAC,
« Le Tour de la bibliothèque en 30 romans ».
Durent tout le mois d’octobre, les jeunes lecteurs sont invités à analyser 30 titres. Les 3 meilleures critiques seront publiées en coups de cœur sur le site www.ccac.mg
Fin octobre, au CCAC, atelier d’écriture dirigé par Kouam Tawa.

17 octobre 2007

Un livre majeur pour le centenaire d'Albert Rakoto Ratsimamanga


Faut-il présenter Albert Rakoto Ratsimamanga? Non, probablement. Né le 26 Décembre 1907 à Antananarivo, il aurait eu cent ans à la fin de cette année.
La Bibliothèque malgache contemporaine est fière de publier, à cette occasion, le premier volume des entretiens que Suzy Andrée Ramamonjisoa a eus avec lui.
Albert Rakoto Ratsimamanga, par ses travaux scientifiques comme par sa présence sur la scène nationale et internationale, mérite le beau titre de « Malgache du XXe siècle » décerné en 1999 par ses compatriotes. Sa personnalité a marqué l’histoire de Madagascar avant et après l’Indépendance.
Suzy Andrée Ramamonjisoa s’était longuement entretenue avec lui. Ses questions ont favorisé une mémoire sensible sur le passé malgache, l’héritage, et des réflexions pour une culture d’enracinement et d’ouverture.
Dans ce premier volume, le dialogue respire l’intelligence sensible et la joie de vivre dans une recherche constante d’harmonie. Il propose aux nouvelles générations une vision prospective utilisant leur héritage pour avancer avec optimisme dans la construction de leur efficacité dans le XXIe siècle.
Albert Rakoto Ratsimamanga et moi. 1. L'héritage est un ouvrage de 242 pages disponible dès maintenant sur commande. Le lien donne accès à la fiche technique du livre et permet de lire quelques pages.

5 octobre 2007

A lire (probablement) : Dictionnaire de la France coloniale


A force de rééditer des textes datant de l'époque coloniale, non, je ne crois pas que je perds la distance nécessaire à laquelle il faut les tenir, ni le regard critique avec lequel je les lis. Et j'espère que c'est pareil pour vous.
Car je ne suis pas prêt, comme certains le réclament pour Tintin au Congo, à faire précéder chaque ouvrage d'un avertissement prévenant que le contexte de l'époque, et ceci, et cela, etc. Vous m'avez compris.
En revanche, il n'est jamais inutile de compléter l'information brute, livrée à chaud par des auteurs qui étaient dans le bain de la colonisation, "oeuvre de civilisation" (n'est-ce pas?), sans se poser la moindre question.
Donc, se tourner vers des historiens contemporains à la documentation exhaustive et à l'analyse pointue ne peut pas faire de tort, au contraire. C'est pourquoi je signale la parution, le 11 octobre, d'un Dictionnaire de la France coloniale sous la direction de Jean-Pierre Rioux (Flammarion, 944 pages, 59 €), sur lequel je viens de lire un article dans Le Figaro.
Il s'y trouve probablement bien des choses intéressantes sur Madagascar...

4 octobre 2007

Bibliothèque malgache / 31 : L'expédition de Madagascar, par Edouard Hocquard

Voici le 31e titre de la Bibliothèque malgache électronique: le journal de campagne d'Edouard Hocquard, intitulé L'expédition de Madagascar.

Charles-Edouard Hocquard (1853-1911) était médecin militaire. C'est à ce titre qu'il passa un peu plus de deux ans au Tonkin, de 1884 à 1886. Il en ramena un livre, Une campagne au Tonkin, et des photographies.
Fin 1894, il fut chargé de trouver à Madagascar un endroit d'implantation pour le sanatorium destiné à accueillir les malades du corps expéditionnaire. Et il accompagna ensuite celui-ci, de Majunga à Tananarive, d'avril à décembre 1895. Son journal de la campagne militaire a été publié en 1897 dans Le Tour du Monde (et en volume la même année).
Ce témoignage de première main ne s'embarrasse pas de questions humanitaires: la mission est de conquérir Madagascar, sans états d'âme. C'est dire que les Malgaches, comme dans l'ensemble de la littérature liée à la conquête française, ne sont pas souvent envisagés sous le meilleur angle.

27 septembre 2007

Roman Vrac, une autre voix du Sud malgache

Attention : chef-d'oeuvre !

Auteur de pièces de théâtre et radiophoniques, Jean-Claude Mouyon a été journaliste et se consacre dorénavant à l’écriture dans le sud-ouest de Madagascar où il a posé son sac depuis une quinzaine d’années.

Certains s'en souviennent peut-être, L'Express de Madagascar avait publié en feuilleton, il y a quelques années, une première version de Roman Vrac. Depuis, l'auteur a continué à travaillé son texte pour en faire un triple roman achevé. Une voix forte traversée par toutes les voix des personnages. Un livre qui approche la perfection dans son écriture fébrile, son mouvement incessant, sa gaieté parfois obscurcie de colère. C'est doux et râpeux à la fois, peut-être comme du rhum en vrac.

Bref, un moment de littérature inoubliable.

Il faut les voir ces perdus de l’existence, Tai Be, l’Archi, L.R., Caca Citron, le narrateur et tant d’autres… les voir pour croire en leur destinée au fin fond de nulle-part-sur-rien dans le sud squelettique de Madagascar.
En prise directe avec le quotidien de leurs amis autochtones et la réalité abrupte d’un pays à la fois magique et désespérant.
Une relation passionnelle.
Ces trois courts romans réunis sous le titre générique de Roman vrac, drôles, mordants, tragiques, reflètent les affres mais aussi les joies que connaissent les étrangers du monde entier.
Et comme dit l'autre, si on n'est pas entrés dans l'histoire on reste becs et ongles bien ancrés dans la vie.
Et qu'on se marre !

Pour en savoir plus, on peut lire quelques pages sur la page Internet Roman Vrac où cette trilogie romanesque (204 pages) peut aussi être commandée (13,56 € + frais de port).

P.S. On pourrait penser que l'éditeur abuse des superlatifs afin de vendre le livre publié. Non. Je suis tout simplement fier, très fier, de donner vie à ce texte.

20 septembre 2007

Le trentième titre de la Bibliothèque malgache électronique

La Bibliothèque malgache électronique aura un an à la fin du mois prochain. J'ai la grande joie de vous en annoncer le trentième titre. Cela commence à faire, me semble-t-il, une jolie collection.
En réalité, je vous ai déjà présenté le texte, puisqu'il a été disponible en version papier payante avant de l'être en version électronique gratuite. Voyage et aventures d'un aérostat à travers Madagascar insurgée est un roman signé Léo Dex (Edouard Debureaux, en fait) et Maurice Dibos. Je vous renvoie donc à un message précédent pour la description.
Ce trentième titre me donne envie de faire un petit bilan des téléchargements, au nombre total de 13.900 ce matin, depuis la création de la BME.
Les récits de voyage y ont la cote, en particulier celui de Désiré Charnay, Madagascar à vol d'oiseau, chargé 1.186 fois dans sa première édition, et 820 dans la seconde (avec les illustrations). Un ouvrage vient donc, pour la première fois, de franchir le cap honorable des 2.000 exemplaires.
Le récit d'Ida Pfeiffer a été chargé 857 fois. Celui de Louis Catat, 716 fois. De Marius Cazeneuve, 661. D'André Coppalle, 632.
Un roman se trouve aussi dans le groupe de tête des chargements: La coutume des ancêtres, de Charles Renel (772 fois).
Et je note avec intérêt que les 13 numéros actuellement réédités du Bulletin du Comité de Madagascar, susceptibles d'intéresser un public moins large, totalisent 4.239 chargements, soit 326 par livraison.
Assez de chiffres, pensons à la lecture: voici le lien pour charger le dernier ouvrage paru.
Pour rappel, tous les autres liens se trouvent dans la liste ci-contre, à droite, ainsi que dans le catalogue (rubrique "Fichiers") du groupe Yahoo Bibliothèque malgache dont toute personne intéressée par le projet peut devenir membre.

17 septembre 2007

Le Voyage à Madagascar de Louis Catat, un classique



Voici le plus volumineux, à ces jour, des volumes papier de la Bibliothèque malgache. 370 pages pour un voyage hors du commun qui reste, aujourd'hui, un classique du genre. Le Voyage à Madagascar de Louis Catat relate presque deux ans de pérégrinations à travers la Grande Ile. Sa mission, comme il l'expliquait lui-même dans une conférence, consistait à « élucider certains faits géographiques, augmenter dans la mesure du possible les données souvent incomplètes que nous possédions sur les différentes branches des sciences physiques et naturelles, étudier les peuplades malgaches, leurs coutumes, leurs usages, et, d’une manière générale, faire connaître cette grande île ». Mission menée à bien dans un périple d’environ 8.000 kilomètres en trois grands voyages. Le premier dans le centre du pays. Puis vers l’est par la « route de Radama », le nord et l’ouest en traversant l’île dans toute sa largeur jusqu’à Majunga. Enfin, vers le sud et le sud-est.
Ce texte est disponible gratuitement en livre électronique à cette adresse, sur le site Ebooks libres & gratuits. Mais, comme il n'avait jamais, à ma connaissance, été réédité depuis la fin du dix-neuvième siècle, peut-être des lecteurs seront-ils désireux d'acquérir pour 15€ (frais de port en sus) un ouvrage dont l'édition originale se vend entre 150 et 300€ - avec, il est vrai, des illustrations que je n'ai pu utiliser dans l'édition de la Bibliothèque malgache.
Suivez le lien pour voir la fiche du Voyage à Madagascar.
Pour rappel, l'ensemble des ouvrages publiés sur papier est visible sur la page de la Bibliothèque malgache.
Bonnes lectures.

6 septembre 2007

A travers Madagascar insurgée, le roman d'un voyage en ballon réédité


Le responsable du groupe Ebooks libres & gratuits étant en congés pour quelques jours encore, les publications de la Bibliothèque malgache électronique sont en attente de son retour.
Mais le prochain e-book (le trentième de la collection) est déjà disponible sous forme de livre.

C'est le roman de Léo Dex et Maurice Dibos, Voyage et aventures d'un aérostat à travers Madagascar insurgée. (228 pages, 12,16 € + frais de port.)

Edouard Deburaux (1864-1904) a signé Léo Dex de nombreux ouvrages écrits en collaboration avec Maurice Dibos (1855-1931) et consacrés aux voyages en ballon. Ce roman prend prétexte de troubles à Madagascar pour une traversée aérienne de la Grande Ile.
Les faits, imaginaires, ne sont pas précisément datés. Mais on peut les situer, par recoupement, vers 1893 ou 1894.
Il s’agit d’un grand roman d’aventures, dans l’esprit où Jules Verne a pu écrire Cinq semaines en ballon. Madagascar n’est ici qu’un décor. Décrit cependant avec précision grâce à la présence, parmi les aéronautes, d’un explorateur qui a beaucoup voyagé dans l’île.

L'ouvrage est le septième de la collection papier de la Bibliothèque malgache, à quoi il faut ajouter un titre (et d'autres en préparation) de la Bibliothèque malgache contemporaine. Toute la collection est visible dans ma "boutique".
Pour tous les détails concernant ce titre en particulier, voir ici.