18 décembre 2016

Il y a 100 ans : Les Messageries Maritimes, relation avec Madagascar (3)

(Suite.)
Étant donné ce que nous vous exposons plus haut, vous pouvez vous rendre compte que, dès le surlendemain du départ de Marseille d’un navire, notre agent général à Madagascar peut renseigner ses chargeurs. Cela fait donc un préavis qui atteint de trente-huit à quarante-sept jours pour Tamatave, suivant qu’il s’agit d’un paquebot ou d’un cargo boat, et qui va jusqu’à quarante-cinq et cinquante-cinq jours pour Majunga, suivant la vitesse du navire envisagé.
Ainsi que n’a pas manqué de l’indiquer notre représentant au cours de la dernière réunion de la section, les négociants résidant en France peuvent se faire télégraphier les prix demandés par nos agents, « comme cela se pratique partout ailleurs ». Nous ajoutons que, dans les circonstances présentes et en envisageant les choses sous leur vrai jour, nous ne nous expliquerions pas que le délai ci-dessus de trente-huit à cinquante jours soit insuffisant, alors qu’en Chine et en Indochine, les chargeurs s’en contentent.
Aussi bien, permettez-nous de préciser – car nous avons le désir, nous le répétons, d’éviter le retour de tous ces malentendus et pour cela le mieux nous paraît être d’apporter à l’examen de ces questions toute la clarté nécessaire – permettez-nous de préciser que, dans notre pensée, ce n’est pas dans cette façon tout à fait logique et que nous venons d’exposer, de concevoir la situation, qu’il faut chercher la cause de la réclamation que nous examinons dans ce paragraphe. Nous craignons que le grief dont il s’agit ne soit tout simplement le résultat d’une confusion que nous estimons devoir être dissipée, ce qui va nous amener à l’examen du troisième reproche qui nous a été adressé.

III. Faute d’un tarif connu, il ne serait plus possible de traiter des marchés sur une période un peu longue

Il semble bien que, trop souvent, les exportateurs soient enclins à penser que, parce qu’une compagnie publie un tarif, le fait de cette publication engage cette compagnie, non seulement à pratiquer les prix qu’elle annonce, mais encore à charger les marchandises traitées par eux à ce prix.
 (À suivre.)
Le Directeur par intérim,
P. de Saboulin

La Dépêche malgache

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