20 décembre 2016

Il y a 100 ans : Les Messageries Maritimes, relation avec Madagascar (4)

(Suite.)
Partant de cette donnée inexacte, certains commerçants traitent et concluent des marchés sur la base des taux de fret publiés, sans s’inquiéter de savoir s’ils auront des navires pour charger, et quand, pour des motifs toujours indépendants de sa volonté, la Compagnie de Navigation ne peut prendre leurs marchandises, les intéressés se trouvent devenir les victimes de l’erreur qu’ils ont commise, mais dont, certainement, du reste faute d’avoir saisi l’importance de ce que nous venons d’indiquer, ils sont naturellement portés à rechercher le transporteur comme responsable.
Eh bien, nous ne saurions trop, dans l’intérêt même des chargeurs, les mettre en garde contre cette conception erronée des choses, si elle était la leur, qui revient à confondre l’engagement de tarif et l’engagement d’embarquement. Il y a là deux actes absolument distincts et qu’il n’est absolument pas possible – pas plus que cela ne serait équitable – d’assimiler.
Nous vous confirmons, à ce sujet, ce que vous a formellement déclaré notre représentant ; un commerçant ne peut pas, surtout dans les circonstances actuelles, traiter les marchés c. a. f. pour de longues périodes sans s’exposer à toutes les conséquences d’une variation des taux du fret.
C’est précisément à cette conception des affaires, contraire, nous ne le rappellerons jamais assez, à ce qui se pratique partout, qu’est opposé le nouveau régime institué à partir du 1er juillet : la fidélité, nous ne la demandons plus ; de tarif, nous n’en publions plus ; des engagements de prix, nous n’en prenons plus, que « pour des navires déterminés et à la condition expresse » qu’ils se combinent « avec des engagements de chargement » liant réciproquement expéditeur et armateur.
Cela constitue des principes sur lesquels il ne nous paraît absolument pas possible de revenir, de même, la chose doit être bien entendue, que nous ne voyons pas la possibilité de ne pas laisser « à nos seuls agents, dans les ports de chargement », le soin, pour chaque navire, de fixer les taux de fret et de répartir le tonnage.
(À suivre.)
Le Directeur par intérim,
P. de Saboulin

La Dépêche malgache

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