(Suite et fin.)
Ils ne manquent jamais de
vous apitoyer pour vous soutirer quelque chose, soit leurs journées de travail,
vous promettant de revenir bientôt, soit une avance et ils partent le plus souvent
pour ne plus revenir, malgré toutes leurs promesses.
Lorsque ce stratagème ne
réussit pas, ils abandonnent le ton suppliant qu’ils ont pris et deviennent
insolents pour qu’on les f… à la porte et obtenir ainsi le règlement de leur
compte.
Que de fois ils s’en vont
sans rien dire et le matin vous attendez en vain l’auxiliaire journalier qui
vous laisse dans un cruel embarras.
Nous sommes à leur merci
et tout cela parce qu’on est trop bon avec eux.
Pour obvier à tous ces
inconvénients, il faudrait obliger le domestique indigène muni de son livret
individuel sur lequel serait reproduite sa photographie à se présenter deux ou
trois fois par mois à un bureau spécial de police, pour être soumis à un
contrôle.
De même les employeurs
devraient, quand un boto les quitte, faire une déclaration écrite à ce même
bureau de façon à ce qu’il soit suivi.
En ce qui concerne les
journaliers, tireurs de pousse-pousse, porteurs de bagages dans les gares,
marchés ou en ville, ils devraient en dehors de leur carte individuelle être
astreints à porter sur le bras une plaque avec un numéro ; et
l’autorisation d’être journalier ne serait accordée qu’à ceux qui n’auraient
jamais été condamnés pour vol ou abus de confiance.
Pour les indigènes venant
de l’extérieur et qui séjournent dans les villes, il faudrait les obliger à
faire une déclaration de domicile dans les 24 heures qui suivraient leur
arrivée et s’inquiéter de savoir exactement d’où ils viennent et ce qu’ils
veulent faire.
Le soir venu la
circulation en ville devrait être interdite après 9 heures ou être l’objet
d’une surveillance spéciale de façon à éviter les vols et les assassinats.
Enfin que doit-on faire
pour les vagabonds qui travaillent une fois de temps en temps et traînent dans
les villes leurs guenilles malpropres ?
Une loi sur le
travail : Nous en parlerons prochainement.
La Dépêche malgache
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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