Dans un pays comme Madagascar - ce n'est pas le seul -, les centres culturels et les bibliothèques manquent cruellement, malgré les efforts louables menés pour des implantations locales et, dirais-je, malgacho-malgaches. A défaut d'un réseau dense et structuré, les possibilités d'enrichissement personnel sont évidemment réduites. Et il n'est pas rare que des localités n'aient que des concerts pour seules activités culturelles. Je n'ai rien contre la musique (je dois l'avoir déjà répété souvent), mais j'ai tendance à croire que la culture ne s'y résume pas.
Pour emplir un peu le vide, il faut bien se tourner vers d'autres choses qui existent. Là où une Alliance franco-malgache est présente - et il y en a une trentaine à Madagascar -, le désert culturel recule un peu. Ce qu'accomplit, à Antananarivo, le Centre culturel Albert Camus, personne d'autre ne le fait - ni ne possède les moyens de le faire, malgré l'excellent travail en profondeur réalisé par le Cercle germano-malgache, par exemple.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne pense pas que Madagascar ait particulièrement besoin d'être abreuvé de culture française. En tout cas, pas plus que d'une autre. Mais voyez à quel point les artistes malgaches ont besoin de ces structures pour monter une tournée à l'étranger ou même une production locale. Et expliquez-moi comment ils feront si cela disparaît.
On n'en est pas là. Mais la pente suivie ces derniers temps est inquiétante. Elle consiste à considérer la culture comme un produit, à entrer dans une compétition commerciale, à oublier ce qui a fait la beauté (et la faiblesse) de l'exception culturelle française. Les projets de restructuration du secteur ne vont certainement pas dans le sens d'une amélioration de la situation.
Devant les menaces, j'ai copié une séquence d'Esprit critique, émission de France Inter, pour en faire ce matin un "Zapculture" spécial - Zapculture étant le nom dont j'ai baptisé une séquence hebdomadaire d'une dizaine de minutes, qu'on trouve chaque lundi sur mon autre blog. Il y est question de littérature, de musique, de cinéma, de théâtre...
Le péril devant lequel se trouve la "maison" Culture France, et dont les retombées risquent de nous atteindre, valait bien cet arrêt audio.
Vous y accédez en cliquant sur le casque d'écoute posé au début de cette note de blog, puis en téléchargeant la séquence.
Pour emplir un peu le vide, il faut bien se tourner vers d'autres choses qui existent. Là où une Alliance franco-malgache est présente - et il y en a une trentaine à Madagascar -, le désert culturel recule un peu. Ce qu'accomplit, à Antananarivo, le Centre culturel Albert Camus, personne d'autre ne le fait - ni ne possède les moyens de le faire, malgré l'excellent travail en profondeur réalisé par le Cercle germano-malgache, par exemple.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit: je ne pense pas que Madagascar ait particulièrement besoin d'être abreuvé de culture française. En tout cas, pas plus que d'une autre. Mais voyez à quel point les artistes malgaches ont besoin de ces structures pour monter une tournée à l'étranger ou même une production locale. Et expliquez-moi comment ils feront si cela disparaît.
On n'en est pas là. Mais la pente suivie ces derniers temps est inquiétante. Elle consiste à considérer la culture comme un produit, à entrer dans une compétition commerciale, à oublier ce qui a fait la beauté (et la faiblesse) de l'exception culturelle française. Les projets de restructuration du secteur ne vont certainement pas dans le sens d'une amélioration de la situation.
Devant les menaces, j'ai copié une séquence d'Esprit critique, émission de France Inter, pour en faire ce matin un "Zapculture" spécial - Zapculture étant le nom dont j'ai baptisé une séquence hebdomadaire d'une dizaine de minutes, qu'on trouve chaque lundi sur mon autre blog. Il y est question de littérature, de musique, de cinéma, de théâtre...
Le péril devant lequel se trouve la "maison" Culture France, et dont les retombées risquent de nous atteindre, valait bien cet arrêt audio.
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