10 juin 2015

Il y a 100 ans : Les Malgaches veulent se battre

M. Louis Lacoste exprime les désirs des soldats malgaches qui désirent se joindre à notre armée, auprès des Marocains, des tirailleurs sénégalais et des Tunisiens. Ils souffrent de leur éloignement pendant que se joue le grand drame, et ils réclament comme un honneur de venir prendre leur part du danger.
« Eh ! quoi, l’Angleterre appelle ses indigènes, écrit M. Lacoste, la France appelle ses tirailleurs marocains, algériens, sénégalais, et nous les Malgaches nous ne serions pas traités avec la même faveur par la grande France – nous serions inférieurs aux Marocains, aux Sénégalais, aux Algériens ?
« Sacrés indigènes, ils emploient, sans effort, des termes d’une noblesse grave et qui sont saisissants. Ils veulent partir. Et déjà plusieurs bataillons mobilisés dès de 4 août 1914 s’entraînent dans l’attente angoissante d’être bientôt appelés.
« Tireurs émérites parce que très calmes, marcheurs pouvant défier toute concurrence, ils se familiarisent avec les nouveautés de la guerre moderne – habitués à glisser au milieu des herbes, des ronces, des branches touffues, rien ne saurait les arrêter et leur patience éprouvée leur permet de toujours arriver, sans se faire voir, au but qui leur est indiqué.
« Ils feraient, pour la guerre actuelle, des patrouilleurs précieux ; encadrés par leurs chefs habituels, ils forment des masses imposantes, capables aux moments décisifs et de l’assaut d’enlever n’importe quelle position. »
Que l’on donne satisfaction aux braves soldats de Madagascar.
L’Homme libre

Échos

Si le turf chôme encore à Paris, il n’en est pas de même à… Tananarive.
La saison des courses vient, en effet, de rouvrir à Madagascar, car il y a des courses de chevaux dans la grande île, et des courses parfaitement organisées et très suivies.
Ce sport remonte là-bas à l’année 1906. Il y fut organisé, pour l’encouragement à l’élevage de la race chevaline, par M. Augagneur, alors que notre actuel ministre de la marine était gouverneur de Madagascar.
Et peut-être verrons-nous quelque jour courir sur nos hippodromes de Paris des lauréats de l’hippodrome de Tananarive, venus pour se mesurer avec les grands favoris de l’aristocratie hippique.

Le Figaro

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 24 titres parus à ce jour.

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