M. Louis Lacoste
exprime les désirs des soldats malgaches qui désirent se joindre à notre armée,
auprès des Marocains, des tirailleurs sénégalais et des Tunisiens. Ils
souffrent de leur éloignement pendant que se joue le grand drame, et ils
réclament comme un honneur de venir prendre leur part du danger.
« Eh ! quoi,
l’Angleterre appelle ses indigènes, écrit M. Lacoste, la France appelle
ses tirailleurs marocains, algériens, sénégalais, et nous les Malgaches nous ne
serions pas traités avec la même faveur par la grande France – nous serions
inférieurs aux Marocains, aux Sénégalais, aux Algériens ?
« Sacrés indigènes,
ils emploient, sans effort, des termes d’une noblesse grave et qui sont saisissants.
Ils veulent partir. Et déjà plusieurs bataillons mobilisés dès de
4 août 1914 s’entraînent dans l’attente angoissante d’être bientôt
appelés.
« Tireurs émérites
parce que très calmes, marcheurs pouvant défier toute concurrence, ils se
familiarisent avec les nouveautés de la guerre moderne – habitués à glisser au
milieu des herbes, des ronces, des branches touffues, rien ne saurait les
arrêter et leur patience éprouvée leur permet de toujours arriver, sans se
faire voir, au but qui leur est indiqué.
« Ils feraient, pour
la guerre actuelle, des patrouilleurs précieux ; encadrés par leurs chefs
habituels, ils forment des masses imposantes, capables aux moments décisifs et
de l’assaut d’enlever n’importe quelle position. »
Que l’on donne
satisfaction aux braves soldats de Madagascar.
L’Homme libre
Échos
Si le turf chôme encore à
Paris, il n’en est pas de même à… Tananarive.
La saison des courses
vient, en effet, de rouvrir à Madagascar, car il y a des courses de chevaux
dans la grande île, et des courses parfaitement organisées et très suivies.
Ce sport remonte là-bas à
l’année 1906. Il y fut organisé, pour l’encouragement à l’élevage de la
race chevaline, par M. Augagneur, alors que notre actuel ministre de la
marine était gouverneur de Madagascar.
Et peut-être verrons-nous
quelque jour courir sur nos hippodromes de Paris des lauréats de l’hippodrome
de Tananarive, venus pour se mesurer avec les grands favoris de l’aristocratie
hippique.
Le Figaro
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