3 juin 2015

Il y a 100 ans : M. Garbit à Majunga (6 et fin)

(Suite et fin.)
Pour compléter cette mesure et la rendre plus générale, deux sections européennes des bataillons de l’Émyrne et de Diégo-Suarez seront créées à Tamatave et à Majunga.
J’ai, d’autre part, désigné une commission qui a pour mission de mettre en rapport les commerçants et les industriels mobilisés ou ayant du personnel mobilisé avec des personnes que les événements privent momentanément de leurs emplois. Par ce rapprochement, j’espère que nous pourrons être utiles à la fois aux uns et aux autres.
Un crédit spécial a été ouvert pour l’octroi de bourses sans examen aux enfants de colons mobilisés ; seule la situation des parents sera considérée.
En outre, pour les petits colons qui n’ont ni commerce ni industrie, mais possédant une maison, du mobilier, etc., l’administration prendra le soin d’en assurer la sauvegarde.
Ainsi, nous aurons aidé la France dans la mesure où nous le pouvons, par nos moyens militaires et par nos ressources économiques.
Messieurs, je tiens à remercier le représentant des Hellènes de Majunga. Tous les Français ici présents ont été touchés des paroles qu’il vient de prononcer.
Les paroles prononcées par M. Frangopoulos ramènent notre pensée à nos soldats qui combattent et meurent pour la liberté du pays et de l’Europe, pour le maintien de l’intégrité de son territoire et, ne l’oublions pas, pour l’intégrité de son domaine colonial particulièrement visé par l’agresseur.
Nos pensées vont à la France, qui nous donne le spectacle inoubliable d’une union de tous ses enfants.
Messieurs, je vous propose de boire à nos glorieux soldats.
Je vous propose de boire à la grande et puissante Nation, ici représentée, qui, à l’heure de l’alarme, vint se ranger à nos côtés.
Je vous propose de boire à tous nos alliés, à ceux d’aujourd’hui et à ceux de demain, qui brûlent de joindre leurs armes aux nôtres et d’entrer à leur tour dans la lutte.
À la Patrie, plus chère encore lorsqu’elle est lointaine, à sa gloire, à son triomphe, qui sera celui du Droit, de la Justice. À la grandeur de la France et à son rayonnement dans le monde.

Les Annales coloniales

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