Hier matin, vendredi,
23 courant, les voyageurs qui allaient prendre le train de 5 h. à la
gare du T. C. E. ont été très agréablement surpris de trouver une partie de la rue du Commerce
éclairée a giorno. Cet éclairage, il
est vrai, ne partait que de la librairie Bachel, pour s’arrêter net, en face du Salon de coiffure
Parisien.
Mais, de ce point à la
gare, obscurité complète, comme aussi dans les autres rues de la ville où l’on
ne voyait goutte.
Dans la partie éclairée
de la rue du Commerce, il y avait bien, d’ici de là, quelques lampes qui
s’éteignaient. Mais les autres ont continué à brûler bien avant dans la
journée, défiant la clarté du soleil qui n’a pas réussi à les éteindre.
Trop pour les uns, pas
assez pour les autres… Est-ce une mise au point qui fait défaut ??…
Hélas ! cela n’a
duré que ce que durent les roses. Aujourd’hui, samedi, dès avant quatre heures,
obscurité complète dans toutes les rues de la ville sans exception.
Les militaires qui, –
pressés, – se rendaient à la caserne, se heurtaient sans les voir aux voyageurs
qui, tout aussi pressés, allaient à la gare prendre le train de 5 h. ou
porter leurs lettres.
Décidément
M. Lebureau se… moque par trop du public.
Un voyageur.
Mouvement de troupes
1° Les militaires
dont les noms suivent sont remis à la disposition du Département et
embarqueront sur le Sidney le
28 avril 1915 :
Caporaux Lebreton et
Gabiou.
Soldats Pinel, Morné,
Bouvet, Velia, Amat, Prunier, Boyer, Sensé, Maillot et Martin.
2° Du bataillon de
l’Émyrne, un capitaine, un adjudant-chef, un sergent, deux caporaux et
46 soldats.
D’autre part, la Tribune du 23 avril dernier annonce
ce qui suit :
Par le prochain courrier,
une centaine de sous-officiers, caporaux et soldats quitteront Madagascar à
destination de France.
On dit également que la
compagnie de marche du bataillon de l’Émyrne sera dirigée prochainement sur
Diégo-Suarez, où elle s’embarquera avec d’autres troupes pour une destination
inconnue.
Et de fait, sur le vapeur
La Ville d’Alger de la Cie Havraise
Péninsulaire, en rade depuis trois jours, sont aménagées trois cent douze
couchettes destinées aux militaires que ce vapeur doit embarquer.
Le Tamatave
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