21 juillet 2014

Il y a 100 ans : La crise du graphite à Madagascar (2)

(Suite et fin.)
La colonie elle-même n’est pas exempte de reproches dans la crise présente. L’autorisation d’exploiter a été accordée à tous les indigènes qui en ont fait la demande, sans qu’on exigeât aucune garantie : aussi le nombre de bornages a-t-il augmenté dans des proportions fantastiques : on en compte actuellement plus de 6 000, alors que la production de 1913 a été seulement de 6 319 tonnes. Une douzaine de gisements exploités consciencieusement auraient suffi pour assurer ce chiffre de production. Au contraire, ces exploitants de circonstance travaillent dans des conditions déplorables : ils sabotent les gisements et tirent cinq à dix tonnes d’un gîte qui en donnerait des centaines. C’est un gaspillage insensé des ressources minières du pays. Pour comble de malheur, de pareilles exploitations ne pourront être reprises à moins d’une remise en état fort onéreuse. Ces quelques tonnes ainsi obtenues sont vendues au rabais et déprécient les graphites mieux préparés.
Malgré tout, cependant, quelques mesures qui finiront par s’imposer remédieront au malaise actuel ; la crise présente n’est que crise de croissance.
La Croix

Le port de Tuléar

M. Lebrun, ministre des Colonies, vient de réglementer la pêche de la baleine sur les côtes de Madagascar. Ces mesures de protection plairont fort, car la baleine et l’éléphant sont les bêtes qui recueillent le plus grand nombre des suffrages de la sympathie humaine sur la surface du globe, – beaucoup plus que l’homme lui-même.
Tuléar deviendra un jour le centre de l’industrie qui exploite ces mammifères. Tuléar est une ville de grand avenir. Sa situation n’est pas sans présenter quelques désavantages dans un terrain menacé par l’invasion de dunes – danger qui se signale sous un aspect pittoresque dans un cimetière où de trois arbres plantés côte à côte, un a été complètement « submergé » par le sable, l’autre est enfoui jusqu’à mi-tronc, le troisième complètement libre. – Mais le gouvernement général de Madagascar, et la province de Tuléar, d’autre part, se sont ingéniés avec le plus grand mérite à mettre en valeur ce port.
De La Vie.

Le Courrier colonial


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