Nous consommons en France
beaucoup de riz étrangers, notamment ceux de la Virginie, de Java et de
l’Italie, pourtant celui de Madagascar ne leur cède en rien quant à la qualité
et à la saveur. Il est même renommé dans l’océan Indien ; sous le nom de
« riz créole », il est considéré comme article de luxe et sert à
confectionner des gâteaux et des desserts divers, le riz indien ne servant
qu’aux usages courants.
Les commerçants de la
métropole ont reconnu qu’il pouvait rivaliser avec les meilleures qualités
provenant de l’étranger, vendus entre 350 et 400 francs la tonne. Déjà des
exportateurs de la Grande Île ont noué des relations avec les acheteurs de
France.
Le seul reproche que
ceux-ci fassent au riz malgache, c’est que le grain n’est pas suffisamment
uniforme.
On peut facilement
remédier à cette défectuosité par une sélection plus rigoureuse des semences et
par une amélioration dans le système de triage.
Déjà une société indigène
créée à Manisana a distribué 6 tonnes de semences sélectionnées entre ses
200 adhérents.
D’autre part, le service
de colonisation, pour encourager les indigènes à sélectionner les graines de
semence, a acheté plusieurs trieurs à alvéoles d’un système simple et pratique.
Ces appareils, ainsi répartis, 2 à Marovoay, 2 à Fianarantsoa, 2 à Antsirabe et
1 à Nanisana, sont mis gratuitement à la disposition des indigènes et
transportés de village en village selon les besoins des cultivateurs indigènes.
Ceux-ci ne sauraient
manquer d’apprécier la sollicitude éclairée de l’administration à leur égard et
d’y répondre par l’amélioration de leur système de culture et de préparation du
produit.
S’ils peuvent parvenir à
faire adopter en France le riz malgache au lieu et place du riz étranger, il y
aura là une source durable de revenus pour la Grande Île.
Une petite erreur !
Notre confrère le Journal de Tamatave annonce qu’à
l’hôpital indigène de Fénérive, plusieurs indigènes en traitement seraient
morts empoisonnés.
Un infirmier leur aurait
fait absorber, par erreur, du sublimé, au lieu et place de quinine !
Le Courrier colonial
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