26 juillet 2014

Il y a 100 ans : Un chemin de fer de Tananarive à Majunga

De temps en temps revient la question du chemin de fer de Tananarive à la côte Ouest pour desservir cette moitié de la Grande Île qui est la plus étendue et qui n’a guère d’autre exutoire important que la Betsiboka.
Nous avons rappelé récemment que les colons de Maevatanana et de Majunga se plaignaient d’être délaissés par l’administration centrale ; nos lecteurs savent qu’il est question de fonder une union de l’Ouest embrassant ces deux provinces. Une voie ferrée répondrait évidemment à leurs désirs les plus pressants.
Cependant les opinions sont partagées, sinon sur l’utilité, du moins sur la vitalité d’un tel projet.
Ce que recherche surtout l’exportateur, c’est la réduction au minimum de ses frais de transport. Or, le chemin de fer T. C. E. aura longtemps l’avantage de la plus courte distance, et il continuera à desservir, non seulement Tananarive, mais la plus grande partie du Plateau central. D’autre part, entre Majunga et Maevatanana, c’est-à-dire sur une portion étendue de son parcours, le chemin de fer de la côte Ouest serait victorieusement concurrencé par le Betsiboka, pendant une bonne partie de l’année.
Beaucoup sont donc d’avis que la solution la plus simple du problème des transports dans la Grande Île serait le doublement de la voie du T. C. E. qui commence à ne plus suffire aux besoins du trafic.
Est-ce un motif d’abandonner le projet d’une ligne T. C. O. ? Non point. Cette ligne d’un développement de 550 kilomètres, au moins, exigerait, il est vrai, une dépense de 75 à 80 millions de francs. Pour l’instant, ses recettes probables ne semblent pas devoir rémunérer un tel capital, et son exploitation pèserait lourdement sur le budget de la colonie.
Mais il ne faut pas oublier que rien ne favorise le développement d’une région comme la création de communication et de transport rapides. Peut-être, dans l’état actuel des choses, un T. C. O. ne paierait pas ses frais, mais peut-être aussi que le mouvement commercial qu’il provoquerait suffirait un jour à élever les recettes actuellement probables, sans nuire cependant à celles du T. C. E.

Le Courrier colonial


L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
  • Lulu, intermédiaire habituel de la Bibliothèque malgache, au format epub - sans couverture: 6,99 €
  • Amazon, qu'il est inutile de présenter, au format Kindle (Calibre, un logiciel gratuit, permet de convertir aisément en epub si on ne possède pas de liseuse spécifique): 7,49 €

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire