La mobilisation, malgré
les grincheux, se fait petit à petit et cela nous permet de voir à chaque
courrier un contingent d’active rempli d’enthousiasme s’embarquer pour la
France à la conquête de lauriers. Une nouvelle affiche vient de paraître, les
classes de 1890 à 1900 entrent dans la danse, cela implique que la mobilisation
des classes plus jeune est terminée ! Est-ce que dans celles-là tout ce
qui était utilisable a été pris ? Il y a certains services de la Colonie,
un en particulier, presque militaire même en temps de paix, qui semble avoir
fourni bien peu à la Défense nationale. Il est vrai que la Tribune annonçait dernièrement la mobilisation de son chef qui vaut
probablement à lui seul tous ses agents réunis, de mauvaises langues disent
qu’il n’a jamais été soldat.
Il n’en a que plus de
mérite.
À Tamatave, on voit
cependant quelques exemples de patriotisme, les fonctionnaires se dépensent
sans compter. À la Résidence, un employé est mobilisé, les autres ont dû se
partager sa tâche puisqu’il n’est pas remplacé. Et, malgré ce trou dans le
personnel, un des plus hauts gradés de la même administration vient d’accepter,
sans récrimination, une tâche très lourde à accomplir au Palais de Justice. On
dira peut-être qu’il y trouve son profit. Qu’importe, le geste a quand même sa
valeur. Dans tous les cas, cela prouve aux colons qu’on aurait pu mobiliser un
fonctionnaire sur deux.
Sarah B.
À propos de la mobilisation
Nous regrettons de ne
pouvoir publier la lettre qui nous est adressée au sujet des permissions
largement accordées à certains mobilisés, la censure ne tolérant la moindre
critique contre la mobilisation.
Nous invitons les intéressés
à s’adresser directement au Chef de la Colonie, qui fera certainement tout ce
qui dépendra de lui pour leur donner satisfaction.
À la caserne
On nous signale que les
325 conscrits arrivés de la Réunion par le Djemnah n’avaient même pas une cuillère pour prendre leurs repas.
Le service de
l’Intendance n’avait-il pas été prévenu ?
La Dépêche malgache
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