L’importation des bœufs
de nos colonies répond à une si réelle nécessité que la grande presse
métropolitaine s’en préoccupe. C’est ainsi que le Journal et nombre de nos confrères parisiens ont reproduit
l’article que le Courrier colonial
publiait à ce sujet, vendredi dernier.
La Commission, chargée de
la recherche des moyens susceptibles de permettre la réalisation de cette idée,
a entendu, dans ses dernières réunions, deux communications qui ont permis à
ses travaux de faire un grand pas.
La première a été faite
par un des plus importants bouchers de la Villette. Ce spécialiste est venu
déclarer à la Commission que le bœuf malgache est d’excellente qualité et qu’il
n’y a, à ce point de vue, aucune différence entre la chair de cet animal et
celle de ses congénères de la métropole.
Ce boucher, qui acheta
jadis une partie des bœufs amenés en France par Rey, parlait en connaissance de
cause. Il ajouta même qu’il avait entamé des pourparlers pour faire venir
chaque mois 1 500 bœufs de la Grande Île.
La seconde communication
a été faite au nom d’une société qui s’est déjà préoccupée, il y a quelques
années, de transporter des bœufs vivants de Madagascar. Le directeur de cette
société a soumis à la Commission un projet minutieusement étudié et s’est
déclaré prêt à amener en France le nombre d’animaux nécessaire dans des
conditions de prix très raisonnables s’il pouvait compter sur le concours du
gouvernement pour faciliter cette grosse entreprise.
Ces deux communications
qui, de l’aveu du président, M. le sénateur Pauliat, sont jusqu’ici les
plus sérieuses que la Commission ait entendues, ont été provoquées par notre
directeur, M. Francis Mury, qui s’est évertué maintes fois, au cours de
ces dernières années, pour faire établir entre la Grande Île et la France un
commerce d’importation de bœufs vivants, a estimé de son devoir de signaler à
la Commission les personnes avec lesquelles il s’était trouvé jadis en relation
à ce sujet et qu’il estimait capables de mener à bien une aussi grosse
entreprise. Le président l’en a chaleureusement félicité devant tous les
membres de la Commission.
(À suivre.)
Maurice Raoult.
Le Courrier colonial
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