Jusques à quand
serons-nous dans la triste situation où nous nous trouvons actuellement ?…
Où allons-nous ?…
Grande récompense à qui
pourra donner une solution satisfaisante aux deux points d’interrogation que
nous posons ci-dessus !!!
En attendant, envisageons
les choses telles qu’elles existent.
Tamatave est, sans
contredit, la plus jolie cité de la Grande Île, n’en déplaise à ceux qui
pensent ou pourraient penser le contraire.
Cependant, les
Tamataviens sont loin d’être aussi heureux qu’ils devraient l’être.
Notre Édilité, absorbée
par des questions d’un intérêt tout à fait personnel, laisse la barque
tamatavienne s’en aller à la dérive, et ce n’est pas de sa faute si elle ne
s’est pas encore brisée sur les récifs environnants. Les règlements urbains
sont foulés aux pieds par ceux-là même qui devraient les faire respecter.
Trop de parade et pas
assez d’action.
Nos rues sont jonchées de
tas d’immondices dont l’enlèvement se fait irrégulièrement, et bien souvent
deux fois vingt-quatre heures s’écoulent avant que les charrettes de
l’entrepreneur fassent leurs rondes.
Au marché, chacun cherche
à gruger le bon public, dans le ravitaillement de chaque jour. – On nous donne
plus d’os que de viande ; les pesées sont loin d’être justes, les denrées
de mauvaise qualité, et le reste à l’avenant.
Chez l’épicier du coin,
c’est encore pire, tout est plus ou moins frelaté, depuis l’huile de pétrole
jusques et y compris le beurre.
Ne parlons pas des
boissons de toute sorte garnissant les étagères des Asiatiques ! Elles
ménagent des surprises désagréables aux consommateurs de bonne foi.
Si l’on voulait bien
appliquer les règlements en vigueur, avec mesure, avec tact, le mal pourrait
être, sinon déraciné, du moins atténué d’une façon sensible ; les prix
inabordables pourraient être réduits, et l’alimentation générale s’en
ressentirait avantageusement.
Mais non, ce serait trop
simple, partant trop beau, et nous ne pouvons guère l’espérer…
Pourquoi ? me
direz-vous. Parce que…
Intelligenti
pauca…
(À
suivre.)
La Dépêche malgache
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