La Commission créée en
vue de faciliter, pendant la durée des hostilités, les relations entre
employeurs et employés, vient d’entrer dans le troisième mois de son
fonctionnement. Il est intéressant d’exposer les résultats de cette institution
que la colonie doit à la clairvoyante sollicitude de M. le Gouverneur
Général Garbit, soucieux de concilier, dans la plus large mesure possible, les
nécessités de la défense nationale avec le maintien de la vie économique à
Madagascar. Nous tenons à l’en remercier vivement, ainsi que des heureuses
mesures qu’il a prises depuis son arrivée dans la Colonie en vue de faciliter
la reprise des affaires malgré les difficultés actuelles.
La Commission se compose
de M. Bourdariat, président ; MM. Rolland, Frapart et Pochard,
membres, et de M. Bignotti, secrétaire, qui a succédé récemment à
M. Nepveu appelé à d’autres fonctions.
Répondant aux nécessités
présentes, la Commission a pu tout de suite exercer son activité. Dès son
entrée en fonctions, les demandes et offres d’emplois ont afflué. Les
premières, plus nombreuses, bien entendu, que les secondes, ainsi que c’est
généralement le cas en pareille matière.
Afin d’accroître les
possibilités de placement, forcément restreintes dans le commerce et
l’industrie par suite de la crise mondiale, le Gouverneur Général a bien voulu
réserver aux candidats présentés par la Commission les emplois devenus
disponibles dans l’Administration locale du fait de la mobilisation.
De plus, sur un vœu
exprimé par la Commission, M. le Gouverneur Général a décidé de créer des
« tâches » de quinze cents francs en plus grande quantité que
précédemment, de façon à donner du travail à un plus grand nombre de tâcherons
ou petits entrepreneurs inoccupés et pour qui le versement d’un cautionnement
est impossible. Grâce à cette mesure bienveillante ainsi qu’aux facilités
accordées à la Commission, – telles que franchise postale et télégraphique,
autorisation de communiquer directement avec les Chefs de province accordée au
président de la Commission, – de nombreuses demandes ou offres d’emplois ont pu
recevoir satisfaction.
(À suivre.)
Tananarive, le 5 mai 1915.
Le Président,
Bourdariat.
Le Tamatave
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