25 juillet 2015

Il y a 100 ans : Commission du travail (1)

La Commission créée en vue de faciliter, pendant la durée des hostilités, les relations entre employeurs et employés, vient d’entrer dans le troisième mois de son fonctionnement. Il est intéressant d’exposer les résultats de cette institution que la colonie doit à la clairvoyante sollicitude de M. le Gouverneur Général Garbit, soucieux de concilier, dans la plus large mesure possible, les nécessités de la défense nationale avec le maintien de la vie économique à Madagascar. Nous tenons à l’en remercier vivement, ainsi que des heureuses mesures qu’il a prises depuis son arrivée dans la Colonie en vue de faciliter la reprise des affaires malgré les difficultés actuelles.
La Commission se compose de M. Bourdariat, président ; MM. Rolland, Frapart et Pochard, membres, et de M. Bignotti, secrétaire, qui a succédé récemment à M. Nepveu appelé à d’autres fonctions.
Répondant aux nécessités présentes, la Commission a pu tout de suite exercer son activité. Dès son entrée en fonctions, les demandes et offres d’emplois ont afflué. Les premières, plus nombreuses, bien entendu, que les secondes, ainsi que c’est généralement le cas en pareille matière.
Afin d’accroître les possibilités de placement, forcément restreintes dans le commerce et l’industrie par suite de la crise mondiale, le Gouverneur Général a bien voulu réserver aux candidats présentés par la Commission les emplois devenus disponibles dans l’Administration locale du fait de la mobilisation.
De plus, sur un vœu exprimé par la Commission, M. le Gouverneur Général a décidé de créer des « tâches » de quinze cents francs en plus grande quantité que précédemment, de façon à donner du travail à un plus grand nombre de tâcherons ou petits entrepreneurs inoccupés et pour qui le versement d’un cautionnement est impossible. Grâce à cette mesure bienveillante ainsi qu’aux facilités accordées à la Commission, – telles que franchise postale et télégraphique, autorisation de communiquer directement avec les Chefs de province accordée au président de la Commission, – de nombreuses demandes ou offres d’emplois ont pu recevoir satisfaction.
(À suivre.)
Tananarive, le 5 mai 1915.
Le Président,
Bourdariat.

Le Tamatave

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