Un arrêté du
9 avril 1915 réglemente l’élevage des aigrettes et des fausses
aigrettes (vorompotsy) et le commerce intérieur et extérieur des plumes
provenant des oiseaux domestiques. D’après cet arrêté, l’interdiction de la
chasse de ces oiseaux est prorogée pour une durée de trois années et, à partir
du 3 mai 1916, la capture des adultes est interdite. La capture des
jeunes de 10 jours à 45 jours sera seulement autorisée pour les
personnes qui voudront se livrer à la domestication et à l’élevage, lesquelles
devront demander une autorisation au chef de province. Les éleveurs sont tenus
de faire déclarer le nombre et l’âge des oiseaux qu’ils possèdent et les naissances
qui pourraient survenir.
Cet arrêté, dont on
appréciera l’importance au point de vue de la sauvegarde et de la conservation
d’un oiseau qui tendait à disparaître, par suite de l’incurie administrative,
fixe en outre les conditions du commerce des plumes d’aigrette.
L’exportation des bœufs de Madagascar
Nous avons donné les
conclusions de la commission de ravitaillement, chargée d’examiner la question
de l’envoi en France des bœufs provenant de Madagascar, conclusions que le
Gouvernement a faites siennes, décidant l’importation dans la métropole de
10 000 bœufs malgaches.
La plus grosse difficulté
résidait dans la question des transports, et il fallait qu’elle fût rapidement
résolue, de crainte de voir arriver l’époque difficile et dangereuse de la mousson
avant que le premier envoi eût pu être effectué.
Le ministre de la Marine,
M. Victor Augagneur, a décidé de réquisitionner le paquebot Loire, navire de 5 400 tonnes,
qui vient d’arriver à Cayenne, amenant un convoi de relégués. La Loire va, d’ici peu de jours, se mettre
en route pour Madagascar.
On peut donc espérer que,
pour la fin d’août, le premier envoi des bœufs malgaches arrivera dans la
Métropole.
Les Annales coloniales
Çà et là
Sur l’initiative de
M. Pierre Razafintscheno, président de la Société mutuelle des
fonctionnaires indigènes, le gouverneur général de Madagascar a autorisé
l’ouverture d’une souscription pour les victimes de la guerre, orphelins et
nécessiteux ; un comité central s’est aussitôt formé à Tananarive.
Le Courrier colonial
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