26 juillet 2015

Il y a 100 ans : Commission du travail (2)

(Suite.)
Mais, avant de donner les résultats de ces travaux, il n’est pas inutile d’exposer sommairement le fonctionnement de la Commission.
Les demandes sont enregistrées dès leur réception et reçoivent un numéro d’ordre qui est ensuite celui d’après lequel les dossiers sont présentés aux employeurs éventuels. Les demandes accompagnées des précisions et pièces justificatives nécessaires sont classées suivant la nature de l’emploi sollicité. Pour les autres, les renseignements complémentaires sont immédiatement demandés aux intéressés. À ce sujet, il est bon de rappeler à ces derniers la nécessité de faire connaître à la Commission, en même temps que leur demande et avec toute la précision voulue, leurs aptitudes, références, certificats, afin d’activer la solution de chaque affaire. Dès qu’une vacance se présente ou qu’une offre est faite, les demandes sont transmises dans leur ordre d’inscription aux employeurs qui, dès lors, traitent directement avec le ou les candidats présentés.
Les affaires sont solutionnées dans le minimum de temps. Avec les provinces, elles sont traitées télégraphiquement, de sorte que, malgré la centralisation des demandes à Tananarive, centralisation indispensable afin d’assurer une meilleure répartition des emplois, – les offres de travail étant plus nombreuses sur certains points du territoire que sur d’autres, – le règlement de chaque affaire n’exige pas plus de temps que s’il s’effectuait sur les lieux mêmes.
Les résultats obtenus par ces conditions se résument comme suit :
Sur 146 demandes d’emplois formulées, 40 d’entre elles ont reçu satisfaction jusqu’ici, et onze se trouvent présentement en instance. Ces demandes émanent de tous les points de la Colonie. Quelques-unes, en très faible minorité, proviennent de sujets des pays alliés.
Le chiffre des candidats placés aurait été plus élevé si tous les postes offerts avaient été acceptés. En effet, certains postulants ont finalement refusé l’emploi proposé, soit parce que la localité où ils avaient à se rendre ne leur convenait pas, soit qu’ils aient pu, entretemps, trouver une autre situation. Néanmoins, 27,39 % ont pu être placés.
(À suivre.)
Tananarive, le 5 mai 1915.
Le Président,
Bourdariat.

Le Tamatave

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