(Suite.)
4° Réglementer d’une
façon plus pratique l’utilisation de la main-d’œuvre prestataire et
pénitentiaire, cette dernière surtout.
N’est-il pas en effet
ridicule et décevant de voir la colonie nourrir, vêtir et loger confortablement
un indigène – et cela gratis, – sous le prétexte qu’il n’a pas payé ses
impôts ?
Car le travail que, à
cette heure, on exige de lui, en général est insignifiant, d’autant qu’avec les
règlements actuels on ne peut, paraît-il, ni l’éloigner de la maison d’arrêt,
ni le laisser sortir, sans une forte escorte absolument inutile en pays
malgache.
Employés à des travaux
utiles, ce serait, pour ces détenus, une école de travail, et pour la colonie
une source de richesses.
Ils ne devraient, bien
entendu, travailler que sous la direction de surveillants compétents et
consciencieux. Il ne doit pas en manquer. Sans cela ils ne feraient que de la
mauvaise besogne, ou n’en feraient pas du tout.
J’ai maintenant à vous
dire un mot sur le tracé de la route de Tamatave à Melville que vous trouvez si
parfait.
Venu à Tamatave en
filanzana, j’ai eu l’idée de regagner ma propriété en suivant le piquetage qui
indique le tracé de cette route (de Tamatave à Melville).
J’ai cru d’abord que mes
bourjanes, pour se moquer de moi, me conduisaient à Farafatra. Mais pas du
tout. Je n’ai pas tardé à me rendre compte que le piquetage suivait réellement
cette ancienne voie, carrossable jadis, mais que, sous prétexte d’amélioration,
d’aucuns ont rendue inutilisable.
Ce n’est qu’arrivé au
village d’Ambodisine, au pied des coteaux de Farafatra, que le tracé de la
route, par un angle presque aigu, tourne à gauche dans la direction de
l’Ivondro en suivant parallèlement la ligne des eaux qui sépare ces coteaux de
la plaine.
Le hasard me fait
rencontrer une connaissance à qui j’exprime mon étonnement de voir cette route
traverser la plaine d’abord du Sud-Est au Nord-Ouest, et ensuite entièrement du
Nord au Sud, l’allongeant ainsi de plusieurs kilomètres sur le tracé plus ou
moins direct de Tamatave à Ivondro.
Étant bien en cour, cet
ami a pu m’indiquer que, si cela se faisait ainsi, c’était par pure économie.
Par économie ??
(À suivre.)
Le Tamatave
Incessamment sous peu, le renouveau de la Bibliothèque malgache sur le terrain de l'édition, avec un titre déjà paru, mais remis en page de manière plus professionnelle, et très vite des nouveautés.
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