Contrairement à ce qui
avait été annoncé, M. Picquié, gouverneur général de Madagascar, est
arrivé à Marseille par le dernier courrier et est parti immédiatement pour
Bordeaux, où il va rendre compte au gouvernement de sa gestion de quatre années
consécutives dans notre grande colonie.
Il apporte avec lui une
somme de 700 000 francs, produit d’une souscription faite par les
colons et les indigènes de la Grande Île, au bénéfice de nos blessés.
Le départ en congé de
M. Picquié de Madagascar a été, pour ses administrés, l’occasion de
chaleureuses manifestations de respect et de sympathie. Une foule nombreuse,
composée de fonctionnaires civils et militaires, de colons et d’indigènes, a
accompagné à la gare le gouverneur général et Mme Picquié.
Notre confrère, la Tribune de Madagascar, dit à ce
sujet :
« L’œuvre de
M. Picquié fut éminemment féconde dans toutes les sphères de son activité…
La situation de Madagascar est saine, son budget est prospère. Les résultats du
régime sont donc satisfaisants à tous égards. M. le gouverneur Picquié a
bien mérité des colons et du pays. »
L’accueil qui a été fait
à M. et Mme Picquié lors de leur passage à Tamatave, n’a pas été
moins chaleureux : une foule considérable les attendait à la gare et les a
accompagnés à l’embarcadère.
M. Garbit, qui fait
l’intérim, a reçu le meilleur accueil de la population, qui compte voir ce
fonctionnaire de grande valeur continue l’excellente politique de
M. Picquié.
Les modifications
suivantes ont été apportées dans le personnel du cabinet du gouverneur
général :
M. Sisteron,
capitaine de cavalerie en retraite, a été désigné comme chef du cabinet
militaire.
M. l’administrateur
Poirier a quitté le bureau du personnel pour prendre la direction d’une
province ; il a été remplacé par M. l’administrateur Voyron, chef du
district d’Ambatolampy.
Le Courrier colonial
Mort au champ d’honneur
Le dernier courrier vient
d’apporter à M. l’administrateur Vautrain la triste nouvelle de la mort de
son frère, M. M. Vautrain, chef de bataillon, chevalier de la légion
d’honneur, mort glorieusement au champ d’honneur devant Namur.
Dans cette douloureuse
circonstance, le Tamatave prie
M. Vautrain de vouloir bien agréer l’expression de ses plus sincères
condoléances.
Le Tamatave
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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