Les colons de la Grande
Île ont fait le meilleur accueil à M. Garbit.
La Tribune fait observer que le nouveau gouverneur général n’est pas
un inconnu à Madagascar, où il a déjà fait l’intérim de gouverneur général, et
su se montrer à la hauteur de sa tâche. Il n’aura donc pas à commencer
l’apprentissage de ses nouvelles fonctions.
M. Garbit, au dire
de notre confrère, continuera l’œuvre de M. Picquié. Puisqu’il est certain
aujourd’hui que la sécurité de la Grande Île n’est pas menacée, M. Garbit
va porter tous ses efforts vers le rétablissement de la vie économique du pays.
Sa première mesure dans
cet ordre d’idées sera de lever partiellement l’interdit qui frappe
l’exportation du riz et de l’autoriser au profit de la Métropole, de Bourbon et
de Maurice.
Il n’utilisera le
papier-monnaie qu’à la dernière extrémité, afin de ne pas jeter la perturbation
dans les transactions des colons et des indigènes. Déjà, il s’est mis en
rapport avec le C. N. E. P. pour la reprise des achats d’or par
cet établissement.
La question de
l’assurance du fret au départ de Madagascar pour la France, celles de la
banque, des transports maritimes, seront également étudiées avec soin par
M. Garbit.
Les travaux du chemin de
fer d’Antsirabe seront continués et un projet d’ensemble des travaux pour toute
la colonie sera envisagé.
Le colons souhaitent
aussi que le gouverneur général par intérim, qui a su réaliser, à Bourbon, une
union qui paraissait paradoxale, saura mener à bien une œuvre semblable à
Madagascar par l’accord étroit qui doit exister entre fonctionnaires et colons,
en faisant disparaître toute cause d’antagonisme au moment où la Mère Patrie
donne un si magnifique exemple d’unité nationale.
Ce vœu semble avoir reçu
un commencement d’exécution au cours de la réception donnée à la Résidence par
le nouveau gouverneur général, le mercredi 21 octobre dernier.
Entouré des
fonctionnaires de son cabinet civil et des officiers de son cabinet militaire,
M. Garbit a fait le plus aimable accueil aux autorités civiles et
militaires, aux corps constitués, au barreau, au personnel des missions et aux
colons accourus à son appel.
(À suivre.)
Le
Courrier colonial
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