17 janvier 2015

Il y a 100 ans : La route de Tamatave à Melville et le canal de Vatomandry à Tamatave (1)

Dans son numéro de dimanche dernier, notre confrère du Boulevard du Cimetière donnait à ses lecteurs une nouvelle qui nous a causé autant de surprise que d’inquiétude.
Il annonçait, en effet, que « l’administration serait disposée à ajourner le projet de route de Tamatave à Melville, sous le prétexte que les Pangalanes du Sud devant un jour exister, il y aurait peut-être intérêt à ce que la navigation fût continuée sans interruption jusque dans le port de Tamatave. »
Nous avions lieu de supposer notre confrère bien renseigné. On comprend donc l’émotion des habitants de l’Ivondro si mal lotis en voies de communication. Depuis combien d’années ne sont-ils pas bernés par des promesses, des études même qui, bien que consciencieusement faites, ont été régulièrement rejoindre leurs devancières dans les cartons à oubliettes ? Car il est de règle que tout chef de service, en prenant son poste, jette au panier les plans et projets de son prédécesseur.
Mais il ne nous semblait pas possible que sous l’administration actuelle de pareils errements pussent être suivis. Aussi, étant allés aux renseignements, avons-nous la satisfaction de pouvoir déclarer à nos lecteurs qu’il n’en est rien, que les études de la route de Tamatave à Melville sont poussées avec toute l’activité possible par un homme expérimenté, intelligent, consciencieux, en un mot à la hauteur de sa tâche, comme il s’en trouve quelquefois dans l’Administration, même dans celle des T. P. Cet homme cependant – M. Ozoux – n’est qu’un surveillant remplissant avec compétence les fonctions de conducteur des T. P.
De plus, les travaux de la première section de cette route, dont les études sont terminées, seront mis en adjudication dès le mois de janvier de l’année qui va commencer.
Donc, en même temps que les colons de l’Ivondro – ou du moins une très faible partie d’entre eux, – recevront un commencement de satisfaction, de nombreux ouvriers trouveront à s’employer et à gagner leur vie, ce qui est à apprécier en ce temps de crise où le commerce et l’industrie sont paralysés.
(À suivre.)

Le Tamatave


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