Dans son numéro de
dimanche dernier, notre confrère du Boulevard du Cimetière donnait à ses
lecteurs une nouvelle qui nous a causé autant de surprise que d’inquiétude.
Il annonçait, en effet,
que « l’administration serait
disposée à ajourner le projet de route de Tamatave à Melville, sous le prétexte
que les Pangalanes du Sud devant un jour exister, il y aurait peut-être intérêt
à ce que la navigation fût continuée sans interruption jusque dans le port de
Tamatave. »
Nous avions lieu de
supposer notre confrère bien renseigné. On comprend donc l’émotion des
habitants de l’Ivondro si mal lotis en voies de communication. Depuis combien
d’années ne sont-ils pas bernés par des promesses, des études même qui, bien
que consciencieusement faites, ont été régulièrement rejoindre leurs
devancières dans les cartons à oubliettes ? Car il est de règle que tout
chef de service, en prenant son poste, jette au panier les plans et projets de
son prédécesseur.
Mais il ne nous semblait
pas possible que sous l’administration actuelle de pareils errements pussent
être suivis. Aussi, étant allés aux renseignements, avons-nous la satisfaction
de pouvoir déclarer à nos lecteurs qu’il n’en est rien, que les études de la
route de Tamatave à Melville sont poussées avec toute l’activité possible par
un homme expérimenté, intelligent, consciencieux, en un mot à la hauteur de sa
tâche, comme il s’en trouve quelquefois dans l’Administration, même dans celle
des T. P. Cet homme cependant – M. Ozoux – n’est qu’un surveillant
remplissant avec compétence les fonctions de conducteur des T. P.
De plus, les travaux de
la première section de cette route, dont les études sont terminées, seront mis
en adjudication dès le mois de janvier de l’année qui va commencer.
Donc, en même temps que
les colons de l’Ivondro – ou du moins une très faible partie d’entre eux, –
recevront un commencement de satisfaction, de nombreux ouvriers trouveront à
s’employer et à gagner leur vie, ce qui est à apprécier en ce temps de crise où
le commerce et l’industrie sont paralysés.
(À suivre.)
Le Tamatave
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