Il y a plus de trois mois
que M. Chabas fut assassiné en pleine ville. Nous avons donné en son temps
quelques détails sur ce crime en nous abstenant de tout commentaire pour ne pas
gêner l’action de la justice.
Tout d’abord la presse
locale nous fit savoir qu’à l’instruction les assassins avaient fait des aveux
complets, depuis lors la justice a reconnu que les aveux des coupables étaient
plus ou moins fantaisistes, qu’il y a de fortes présomptions, mais aucune
certitude.
Les vrais assassins
doivent être enchantés de ces renseignements car il leur suffira de nier pour
ne pas être découverts et, malgré les fortes présomptions qu’il y a contre eux,
ils savent parfaitement que le doute bénéficie toujours aux inculpés, car la
cour criminelle ne condamne jamais un accusé, surtout un assassin, sur des
coïncidences ou des conjectures.
Il est donc à craindre
que le crime commis sur l’infortuné Chabas ne soit jamais découvert comme cela
arrive quelquefois à Madagascar.
Imprudence
Ces jours-ci, le sieur R…
décédait dans un village du district d’Andévorante, tout seul, sans parents,
sans amis. Le gouverneur de Saranantsara et le médecin indigène de colonisation
se rendirent sur les lieux pour faire leurs constatations.
Personne n’ayant voulu
s’occuper des funérailles, ils allaient y procéder eux-mêmes et cherchaient
dans une malle de quoi faire un linceul. Le gouverneur y trouva un revolver
qu’il sortit, mania, un coup partit et le médecin tomba mort.
Comment se fait-il qu’un
revolver soit toujours chargé alors qu’il ne devrait pas l’être ?
Le Tamatave
Pour enrayer la crise commerciale à Madagascar
La Chambre consultative
du commerce et de l’industrie de Tananarive et le Comice agricole viennent
d’adresser à M. Garbit leurs remerciements pour les mesures qu’il a prises
afin d’enrayer la crise que subit le commerce de la Grande Île.
« Tout en conciliant
les intérêts particuliers avec l’intérêt général, dit la Tribune de Madagascar, le nouveau gouverneur général semble vouloir
aiguiller la colonie dans une voie où elle pourra retrouver et augmenter sa
prospérité d’hier en facilitant son développement économique. »
Le Courrier colonial
Madagascar en 1914 est en préparation, Madagascar en 1913 est disponible dans une édition numérique revue et corrigée.
Et la Bibliothèque malgache s'ouvre à de nouvelles collections, avec huit premiers titres disponibles sur la nouvelle page d'accueil du site.
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