Le gouverneur général par
intérim de Madagascar a judicieusement estimé qu’il était temps que Saïd-Ali
essaie de gagner l’argent qu’on lui octroie si généreusement depuis plusieurs
années. Il l’a envoyé en tournée chez ses coreligionnaires.
C’est ainsi que
l’ex-sultan de la Grande-Comore a fait, le 12 novembre, aux musulmans de
Majunga, une conférence dans les locaux de l’école.
L’administrateur en chef,
M. Demortière, s’était lui-même dérangé pour expliquer aux auditeurs que
Saïd-Ali venait s’entretenir avec eux des événements en cours.
L’ex-sultan expose que
l’Islam devait demeurer étranger au conflit provoqué par la Turquie, à la suite
des intrigues germaniques.
Ce conflit, a-t-il
déclaré, n’intéresse à aucun degré la religion : c’est un acte purement
politique provoqué par les agents du Kaiser qui ont trouvé en l’agitateur Enver
Pacha un instrument docile des ambitions de l’Allemagne.
Seul donc le gouvernement
turc doit être rendu responsable d’un état de choses créé par lui-même.
Saïd-Ali n’omettant
jamais de se dire descendant de Mahomet, sa démonstration a été écoutée avec
attention par son auditoire musulman qui a paru bien impressionné.
L’ex-sultan a quitté
Majunga, le 14 novembre, sur le Persépolis
pour aller continuer ses conférences à Morondava et à Nossi-Bé.
Un journaliste de Madagascar rappelé
à l’activité
Le commandant en retraite
V. Nicolas, directeur de l’Impartial
de Diégo-Suarez, ayant été rappelé à l’activité sur sa demande, annonce
qu’il abandonne momentanément la direction de son journal, après avoir pris
toutes ses dispositions pour que celui-ci continue à paraître régulièrement.
Le commandant Nicolas a
été affecté au 3e régiment de tirailleurs malgaches.
Le général Riou rentre en France
On nous écrit de
Tananarive que le général Riou qui, depuis le début des hostilités, avait
demandé à rentrer en France pour servir sur le front, vient de voir enfin
réussir ses démarches : il prendra passage sur un des plus prochains
paquebots.
Le commandement supérieur
sera exercé, pendant la durée de la guerre, par le plus ancien colonel en
service dans la colonie.
Le Courrier colonial
Madagascar en 1914 est en préparation, Madagascar en 1913 est disponible dans une édition numérique revue et corrigée.
Et la Bibliothèque malgache s'ouvre à de nouvelles collections, avec quatre premiers titres disponibles sur la nouvelle page d'accueil du site.
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