(Suite et fin.)
Les journaux nous
apprennent que les Allemands, en France et même en Angleterre, sous le prétexte
d’établir des industries sur divers points stratégiques, avaient ainsi
construit des bâtiments dont les planchers étaient constitués par un épais
béton, destiné à recevoir des canons de gros calibre, lors d’opérations de
guerre et d’occupations qu’ils avaient prévues.
Serait-ce aux mêmes fins
qu’ils auraient préparé les deux magasins de Tamatave ?
Tout vôtre.
J. M.
P.-S. – J’oubliais de
vous dire que, la guerre terminée, si les maisons allemandes s’installent de
nouveau à Madagascar, leur ancienne clientèle leur reviendra en masse plus
nombreuse que jamais. Car c’est notre mentalité à nous, Français, de nous
déprécier et de déprécier nos produits pour nous prosterner devant les produits
étrangers et les maisons étrangères.
La preuve,
l’administration nous l’a fournie tout récemment ici même, à Tamatave. Devant
renouveler certains articles au Lazaret, elle a passé sa commande, dépassant
2 000 fr. dit-on, directement
à une maison étrangère, sans se préoccuper si des maisons françaises tenaient
le même article et sans même demander leur prix à ces dernières. Et cela se
passe ainsi depuis… toujours !…
Pendant ce temps le
ministre demande par quels moyens on pourrait protéger le commerce français
contre la concurrence étrangère ? Poires
nous étions, parce que poires nous
sommes nés, et poires nous
resterons !!…
Le Tamatave
Le commerce allemand à Madagascar
Le Tamatave du 6 janvier publie un article intitulé :
« Le commerce allemand à Madagascar – La contrebande ». C’est de la
plus haute fantaisie. Voici en quelques lignes les raisonnements du
confrère : il s’agit de la maison O’Swald et Cie.
Produits importés
d’Allemagne : 1 million
Produits exportés en
Allemagne : 10 millions
Contrebande :
9 millions.
Pourquoi
contrebande ? Ce mot est bien grave, ne semblerait-il pas plus logique de
conclure que les 9 millions représentent le commerce de la maison O’Swald
avec la France ?
Avant d’insinuer, cher
confrère, il serait peut-être bon de vous renseigner pour qu’aucun doute ne
puisse subsister.
La Dépêche malgache
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