Il ne s’agit point de ce
genre de canards qui prennent leur vol des salles de rédaction, ou voire même
de salons moins professionnels. Non, le canard dont nous parlons est bien le
parent du palmipède barbotant et braillard qui se dandine lourdement dans nos
basses-cours. Toutefois, c’est un parent huppé, un parent aristocratique qui
porte une chatoyante livrée.
Sur ses ailes étincellent
deux miroirs, un bec jaune à pointe noire orne sa face, le bonnet, la nuque, le
dos et la queue sont d’un beau vert, la gorge et les flancs oranges ; les
parties inférieures blanches, les pattes noires.
Paré de couleurs aussi
variées, il ne saurait manquer de plaire.
Il en paraît d’ailleurs
convaincu.
Le cadre dans lequel se
meut ledit canard n’est pas moins enchanteur ; jugez-en : ses ébats
ont lieu au milieu de beaux lotus violets, parmi les « zourzours »
aux panaches ondulants, qui, entre parenthèses, sont tout simplement le papyrus
dont se servaient les Égyptiens pour écrire.
Sur les bords se dressent
des « vihas » (sauges géantes), des « vacoas » (pandanus
utilis), des « ravinalas » (arbres du voyageur) avec leurs immenses
éventails toujours frissonnants.
Cette enchanteresse
description à propos d’un canard, n’en est pas un elle-même ? Non, certes,
lecteurs.
Elle peut à bon droit
tenter la palette d’un artiste et nous sommes convaincu que M. Supparo en
fera le sujet d’un de ses beaux tableaux.
Le Courrier colonial
Nécrologie
On annonce la mort de
M. Théodore Meyer, ministre plénipotentiaire de 1re classe,
officier de la légion d’honneur, décédé à Versailles à l’âge de soixante-quinze
ans. En 1880, consul et commissaire du gouvernement à Tananarive, il sut
empêcher une grande puissance étrangère de s’installer à Madagascar.
L’Aurore
Le commerce de Madagascar
Le mouvement du commerce
général de Madagascar pendant le premier trimestre 1914 s’est élevé au total de
24 112 495 fr., dont 12 076 234 fr. à
l’importation et 12 036 261 fr. à l’exportation.
C’est une augmentation
totale de 1 634 714 fr. sur la période correspondante de
1913 : une plus-value de 1 million 414 597 fr. à
l’importation et une de 225 117 fr. à l’exportation.
Les Annales coloniales
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire