Une épidémie de peste
ayant il y a quelques années éclaté à Majunga, une commerçante de Madagascar,
la dame Peytel, qui devait se rendre en France, subit une quarantaine de cinq
jours au lazaret. Puis les agents sanitaires la firent transporter par un
remorqueur sur le paquebot La Gironde
où sa place était retenue.
Mais le commandant,
d’accord avec le médecin du bord, refusa de la recevoir en alléguant qu’elle
s’était trouvée sur le remorqueur en contact avec l’équipage indigène qui
n’avait pas subi de quarantaine.
La dame Peytel dut
retourner à terre et ne put s’embarquer que sur le paquebot suivant après avoir
fait une seconde quarantaine !
Comme elle se rendait en
France pour affaires commerciales, elle subit un préjudice et demande à la
colonie de Madagascar une indemnité.
Ainsi que l’a fait
remarquer le commissaire du gouvernement M. Pichat, les agents sanitaires
ont violé leurs instructions en mettant les voyageurs sortant du lazaret en
contact avec des matelots évacuant les lieux contaminés, alors même que ces
matelots avaient subi une désinfection, dont l’efficacité est d’ailleurs
contestée.
L’arrêt porte que le fait
d’avoir confié le transport des passagers du lazaret jusqu’au paquebot à des
matelots indigènes qui, bien que provenant d’un port contaminé, n’avaient pas
été soumis à une période d’observation, était de nature à rendre illusoire la
quarantaine qu’avaient subie ces voyageurs. Il y a donc eu faute à la charge du
service de santé de Madagascar.
En conséquence la colonie
a été condamnée à payer une indemnité de 4 000 francs à la dame
Peytel.
Le Temps
Lacération d’affiches
Nous nous demandons quel
malin plaisir éprouvent les personnes qui passent leur temps à lacérer les
diverses affiches apposées sur les murs de la ville.
C’est un amusement digne
de petits gamins et nous serions tout disposés à croire que l’enlèvement que
nous avons constaté à plusieurs reprises est l’œuvre des jeunes écoliers si au
Théâtre Municipal à côté du poste de police de permanence les affiches ne
disparaissaient avec autant d’ensemble que partout ailleurs.
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