(Suite et fin.)
Le Gouverneur arriva en
voiture accompagné de son officier d’ordonnance qui, en descendant, lui donna
une leçon de souplesse et de légèreté qui pour un peu plus fut funeste au maître,
lequel en tentant de l’imiter, manqua de faire un plongeon.
À l’heure précise, le
Général commandant Supérieur suivi de son État-major passa en revue le front
des troupes et vint prendre place dans la tribune officielle, à droite du
Gouverneur ; puis les troupes allèrent prendre place pour le défilé qui
commença aussitôt.
Le défilé terminé, la
dislocation des troupes se fit rapidement et le public se dispersa, commentant
la belle tenue de notre garnison.
La foule se porta ensuite
au lac d’Anosy et à Mahamasina où des jeux divers avaient été organisés.
Le feu d’artifice
Un feu d’artifice
terminait la fête, feu d’artifice, comme tous ceux que nous avons jusqu’ici à
Tananarive, tiré avec une lenteur désespérante, au grand dam des disciples de
Terpsichore qui en attendaient la fin avec impatience.
En dehors de quelques
fusées aux vives couleurs, d’une ombre de pièce et d’un bouquet d’ailleurs très
quelconque, rien de bien merveilleux. Les contribuables, surtout les Malgaches
très friands de ces fêtes, n’en ont pas eu pour leur argent.
À la Résidence
Les soirées officielles
se ressemblent toutes, les fonctionnaires sont tenus d’être présents et n’y
manquent point, non qu’ils soient enthousiastes d’accomplir ce que beaucoup
d’entre eux considèrent comme une corvée ; ils forment avec les officiers
la grande majorité de l’assistance. La soirée du 14 juillet 1913
ressembla à s’y méprendre à celle du 14 juillet 1912, c’est-à-dire
qu’elle fut comme les autres, malgré l’élégance déployée par les
Tananariviennes qui se font une fête de ces soirées.
Et ainsi furent clôturées
ces fêtes célébrées sans enthousiasme aucun, notamment par la population
indigène, autrefois si exubérante et gaie ; et cependant les
encouragements ne lui manquent pas. (La Tribune
du 7 juillet 1908.)
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