(Suite et fin.)
Monsieur Picquié visita
ensuite l’hôpital et dans l’après-midi il présida un vin d’honneur que lui
offrirent les notables du district de Betafo, dans une salle très bien décoré
de verdure et pavoisée.
Un des notables renouvela
au Gouverneur Général les remerciements de la population pour la visite qu’il
venait lui faire si loin à deux heures du désert, dit-il. La France avait déjà
fait beaucoup pour le peuple malgache, en créant des écoles dans tous les
faritany, en construisant des hôpitaux pour ses malades, des routes qui
sillonnent les contrées. Personne cependant, durant les 18 ans qui se sont
écoulés depuis l’occupation française, n’aurait pensé qu’un jour une automobile
conduirait à Ambohimasina le Représentant de la France et qu’un chemin de fer
viendrait jusque dans le centre de la province de Vakinankaratra.
Monsieur le Gouverneur
Général Picquié exprima sa satisfaction de se trouver au milieu d’une
population si accueillante, qui travaille et est heureuse. Aimant les peuples
qui travaillent et désirant les aider, il avait décidé pour cela la
construction du chemin de fer du centre qui viendra jusqu’à Betafo et plus tard
dans toutes les parties de l’Île. Le désert bientôt n’existera plus car la
France qui est généreuse y créera pour le féconder des irrigations et des
chemins de fer. Grâce à ses efforts et à son activité, elle fait avancer la
voie ferrée qui sera demain à Behenjy, ensuite à Ambatolampy, à Antsirabe et à
Betafo. Tous ces efforts et cette activité, la France les fait uniquement pour
accroître la richesse de la population malgache, pour augmenter son bonheur. Et
ceci elle doit bien le savoir et le répéter à ses enfants pour qu’ils marchent
aussi dans cette voie, qu’ils travaillent et qu’ils soient heureux.
Après un mot d’encouragement
pour tous, Monsieur Picquié se retira acclamé par les indigènes, enchanté de
l’état d’esprit de ces populations qu’il voyait pour la première fois, de
l’importance de cette manifestation économique et plein d’espoir pour l’avenir
de cette belle et riche région qui ne demande qu’à prospérer et se développer.
Le Tamatave
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