(Suite et fin.)
Puis, d’une façon
détaillée et très précise, MM. Grandidier prennent une à une toutes ces
divisions de la population en en indiquent tous les clans. Il est certain que
si l’on approuve la politique de races, très sagement inaugurée par le général
Galliéni et qui consiste à laisser les peuplades sous l’autorité immédiate de
chefs issus d’elles mêmes, l’ouvrage de MM. Grandidier fournit une
documentation indispensable à consulter pour éclairer notre administration.
Cette population, dont le
chiffre a été longtemps incertain, est inégalement répandue sur l’île.
MM. Grandidier en étudient la répartition d’après les provinces, les
villes, les villages ; puis la natalité, la mortalité, la longévité ;
ils en indiquent les anciennes divisions administratives.
Les habitants de
Madagascar se divisent en peuplades agricoles, peuplades pastorales et
peuplades ou clans adonnés à la pêche et à la navigation. Les premières
habitent l’Est et le Centre, les secondes le Nord, l’Ouest et le Sud, enfin les
peuplades ou clans se livrant à la pêche vivent soit sur la côte, soit sur le
bord de lacs ou de fleuves. Toutes les populations sont successivement passées
en revue d’après cette division entre leurs occupations habituelles. Enfin une
étude est faite des idées religieuses des Malgaches, chez qui, comme on sait,
domine la croyance à l’influence des esprits, puis de l’action qui a été
exercée sur eux par les missions des diverses nations.
Dans la seconde partie de
l’ouvrage, Les Étrangers, MM. Grandidier
examinent tout ce qui concerne les divers étrangers qui sont successivement
venus à Madagascar et sont entrés en relation avec les Malgaches, et qui sont
par ordre de date : les Juifs, les Arabes, les Indiens, les Javanais, les
Nègres africains, puis les Européens et Américains parmi lesquels il faut citer
les Français, Hollandais, Anglais, Danois, Espagnols, Américains. En dernier
lieu ont paru les Chinois. Les auteurs étudient, pour chacun de ces peuples,
comme ils l’ont fait pour les Malgaches, leur histoire, leur dénombrement et
leur répartition, leurs occupations professionnelles.
Gustave Regelsperger.
La Quinzaine coloniale
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
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