D’ardentes discussions
ont eu lieu entre les membres de la Chambre consultative de Mananjary qui se
trouvaient en face d’un crédit de 20 000 francs pour exécuter environ
700 000 francs de travaux. Question ardue, et que le sphinx n’eût
jamais osé poser à Œdipe. Il s’agissait de la route d’Ampazimazava.
Vous nous direz qu’au
Parlement français, de pareils problèmes n’épouvantent pas nos députés, mais il
faut excuser les membres de la Chambre de Mananjary qui sont encore trop
arriérés pour engager des dépenses qu’ils ne sont pas assurés de couvrir.
D’autant plus que cette
route de Mananjary-Ampazimazava ne serait jamais qu’un tronçon de route. Et la
Chambre consultative a insisté pour le crédit soit employé pour la section de
Tsiatosika.
L’assemblée passa ensuite
à la discussion du projet de bac et de pont de Tsaravary. La question se résout
à ceci : bac ou pont. Mais ni le bac ni le pont n’existent. Il n’y a pas
de crédits suffisants pour acheter le bac, et le pont ne peut être construit
qu’en bois. Un membre ayant fait observer qu’un pont coûterait un peu plus cher
que le bac, l’assemblée a passé outre, le pont devant être plus pratique que le
bac.
On a discuté ensuite
plusieurs questions intéressantes au premier chef.
Moyens de communication
entre Madagascar et la métropole ; entretien des routes ; aménagement
des ponts d’embarquement ; prudence dans l’emploi des crédits (on n’est
pas en France) ; création de banque de crédit agricole industriel ;
facilité de l’escompte pour les commerçants ; création de jardins
d’essai ; études scientifiques de la faune et de la flore madécasses, et
application sévère des lois contre les fraudeurs, ainsi que suppression des
droits de douanes sur certaines matières.
Avant de lever la séance,
les membres de la Chambre consultative ont demandé la création d’une police à
Mananjary pour réprimer l’audace de plus en plus grande des malandrins.
Une crue, un pont emporté
Une crue de l’Ombifotsy,
à Madagascar, provoquée par des pluies tombées en abondance, a emporté le pont
métallique situé au kilomètre 40 de la route de Miarinarivo.
Le courant était si
impétueux qu’il a renversé les piles du pont, et la route s’est trouvée
obstruée sur une certaine longueur.
Le Courrier colonial
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