La nécessité qui s’impose
de lutter contre l’alcoolisme qui a des tendances à se propager dans la colonie
a conduit l’administration locale de Madagascar à abroger le décret du
9 octobre 1913 qui réglait la matière jusqu’ici et à le remplacer par
un nouveau texte que le ministre des colonies approuve par décret.
Les principales
modifications apportées à la réglementation en vigueur sont les
suivantes :
Il est créé deux classes
de licence de détail de boissons alcooliques pour traiter différemment les
débitants qui ne vendent qu’à emporter et ceux qui vendent à consommer sur
place. Pour ces derniers, dont il y a un intérêt majeur à ne pas faciliter
l’établissement, les droits perçus actuellement sont majorés d’une façon
appréciable.
Il est créé également
deux classes de débitants au détail de boissons hygiéniques en observant la
même distinction. Le commerce de ces boissons bénéficie de droits très modérés.
Les dispositions
restrictives du libre exercice du commerce des boissons, notamment sur la
limitation des débits, qui font encore actuellement l’objet d’un arrêté local,
ont été incorporées dans le décret et acquerront ainsi plus de fixité.
Le nouveau décret ordonne
les mesures propres à développer de la manière la plus large la consommation
des boissons hygiéniques métropolitaines et fournit en même temps au
gouvernement de la colonie les moyens de lutter efficacement contre les progrès
de l’alcoolisme.
Le Temps
La « Loire »
Ce vapeur parti enfin de
Tamatave où, avec de nombreuses marchandises, il a pris un contingent militaire
venu de Tananarive, s’est rendu à Sainte-Marie pour faire son plein de charbon.
Ce combustible se trouve déposé là depuis la conquête, destiné à
l’approvisionnement des navires de guerre croisant devant l’Île.
La Loire se rendra ensuite à Diégo, chargera une cinquantaine de bœufs
que la colonie offre à la France comme échantillon et prendra une quantité de
militaires à destination d’Europe.
Disons en passant que les
bœufs que la Loire devait embarquer
ont été revendus sans perte pour la colonie, et que ce vapeur emporte un
chargement de produits du pays, représentant un fret de 300 000 à
400 000 fr., le couvrant presque des frais antérieurs.
Le Tamatave
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