(Suite et fin.)
Son représentant sur les
lieux, M. Royet, qui dirige les travaux d’installation de cette usine, est
appelé sur l’heure pour donner quelques explications.
Il fait connaître que,
pour remplacer la turbine qui n’a pu être expédiée, il a imaginé une roue
hydraulique dont il a établi les plans, et il a remis ces plans aux ateliers de
construction de M. Éline avec lequel il s’est entendu pour que cette roue
hydraulique fût exécutée avant le mois de septembre prochain. Si cela se
réalise, le Gouverneur Général fait observer que l’inauguration de cette usine
pourrait avoir lieu en même temps que la pose de la première pierre des travaux
du port.
Quelques membres se
montrent sceptiques et disent qu’ils s’estimeront satisfaits si cette usine est
terminée pour le mois de janvier prochain.
Plus heureux, les colons
de l’Ivondro, sans avoir appelé l’Administration à leur aide, et surtout sans
avoir grevé d’un centime le budget de la colonie, se trouvent pouvoir disposer
d’une usine due à l’initiative privée, et par là même construite avec toute
l’économie possible, en même temps qu’avec tous les perfectionnements connus.
9° La cochenille, fléau des caféiers.
Plusieurs membres font observer que la production du café, qui prend un si
grand développement dans notre colonie, se trouve menacée sérieusement par une
invasion de cochenilles qui détruisent les caféiers.
M. le Gouverneur dit
qu’il a spécialement recommandé au service compétent de rechercher les moyens
d’enrayer ce fléau et de faire connaître, quand il l’aurait trouvé, le remède
efficace en même temps qu’économique.
Il est question
d’introduire dans la colonie une variété spéciale de coccinelles qui détruisent
les cochenilles. Mais en attendant il convient de trouver un moyen de détruire
directement cet insecte.
Un membre indique que
quelques États de l’Amérique du Nord ayant été ruinés par des fléaux de cette
nature, le gouvernement fit rechercher des moyens de les combattre. Un procédé
ayant été trouvé et reconnu le plus efficace, en même temps que le plus
économique, une loi de l’État en a imposé l’usage à tous les planteurs.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 30 titres parus à ce jour, 4 nouveautés à paraître le 1er octobre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire