Mercredi dernier à
15 heures, les membres du Comice agricole de Tamatave, spécialement
convoqués par M. Garbit, se sont réunis sous sa présidence au Gouvernement
Général.
En les remerciant d’avoir
répondu à son appel, le Chef de la Colonie leur a dit combien il était heureux
de se trouver au milieu d’eux pour pouvoir discuter contradictoirement les
questions intéressant la région de Tamatave.
Il a été répondu que
c’étaient au contraire les membres du Comice qui étaient heureux du vif intérêt
que le Chef de la Colonie apportait aux questions auxquelles était lié l’avenir
de la région.
Les questions traitées
sont les suivantes que nous résumons le plus possible.
1° Route de Tamatave à Melville, en quatre
lots, dont la construction des deux premiers a été adjugée à M. Poggioli.
Celui-ci explique le retard apporté dans cette construction par le manque de
main-d’œuvre.
La construction du 3e lot
est en cours, ayant été confiée à de petits tâcherons.
Le 4e lot
devait être adjugé le lendemain jeudi, et il l’a été à M. Charles,
l’entrepreneur bien connu. Melville étant encore loin du Fanandrana, par la
vallée duquel cette route doit remonter vers le centre de l’île, des études
ultérieures feront connaître si c’est par la rive droite ou la rive gauche
qu’elle doit remonter le cours de l’Ivondro.
Il restera deux ponts
importants à installer. Il sera appelé plus tard à leur adjudication.
Au sujet de voies de
communication, M. Garbit fait observer que, lorsque le pays s’y prête, les
voies les plus économiques sont les voies fluviales, coûtant très peu à établir
et surtout à entretenir, alors que les routes, dans un pays tourmenté comme
Madagascar, coûtent très cher et exigent un entretien hors de proportion avec
les services qu’elles rendent. Seules les voies ferrées ne grèvent pas le
budget par leur entretien, et donnent au contraire des bénéfices.
2° Canal au nord de Tamatave. C’est en
vertu de ce principe que le canal dit des Pangalanes, venant du Sud à Tamatave,
sera continué de cette dernière ville vers le Nord, permettant un débouché aux
riches vallées qu’il doit traverser.
(À suivre.)
Le Tamatave
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