(Suite.)
« Nous sommes
profondément touchés du haut témoignage de sympathie que vous avez bien voulu
nous donner en acceptant, malgré la nécessité de votre présence à Tananarive, notre
invitation ; ce témoignage, joint à la sollicitude bienveillante et
éclairée dont vous n’avez jamais cessé d’entourer tout ce qui a trait au
développement économique de la colonie, nous sont de sûrs garants que vous
accueillerez favorablement les desiderata qui vous ont été exposés par nos
corps constitués et que je résume en quelques mots :
« Construction d’un
pavillon destiné à recevoir à l’hôpital les Européens, – meilleur
approvisionnement en médicaments des postes médicaux, – lutte énergique contre
l’avarie des indigènes, grande cause de dépopulation, – solution définitive de
la question de la nouvelle ville, – construction d’une école européenne et des
bâtiments de la douane, – feu du port, – établissement de gués aux passages des
ruisseaux, – ouverture du bureau de poste à l’Ilaka aux mandats, – son
rattachement par fil à la ligne de Vatomandry-Mehenoro, – répression du
vagabondage, – cession de main-d’œuvre pénale aux agriculteurs, – création
d’une justice de paix à compétence étendue, – crédit agricole, – recherche
méthodique des moyens pratiques et efficaces pour lutter contre les cochenilles
et le noircissement des cabosses de cacao, – interdiction absolue comme produit
alimentaire de la vanilline dite végétale, en exigeant que le fabricant employant
ce produit le fasse connaître au consommateur par des étiquettes portant la
mention Parfumé à la vanilline
artificielle et non la simple mention de Vanilline.
« La réalisation de
ces desiderata permettra à notre chère et belle province de Vatomandry de
prendre un essor nouveau et d’occuper dans la vie économique de Madagascar la
place qu’elle mérite par la richesse de ses produits naturels agricoles et
miniers.
« Aussi, Monsieur le
Gouverneur Général, nous augurons beaucoup de votre passage parmi nous.
(À suivre.)
Le Tamatave
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