(Suite et fin.)
Ces réserves faites, et
je crois que tout artiste en reconnaîtra la justesse, je signale comme
particulièrement heureuse, l’idée qu’a eue M. Dumoulin de faire une large
place aux aquafortistes.
Le choix de Laguillermie,
de Brasquemond et de quelques autres mérite tous les éloges.
Ces artistes peuvent
avoir une certaine influence sur l’art malgache. L’eau-forte qui exige de la
patience, un labeur minutieux, un sens plus observatif qu’imaginatif, est une
des formes de l’art que nos sujets semblent devoir cultiver avec le plus de
succès.
Cependant, il ne faut pas
oublier que l’art a une patrie, comme l’a écrit Dujardin-Beaumetz dans ses
« Entretiens avec Rodin » dont le Matin
publiait, dimanche dernier, d’intéressants extraits.
Chaque fois qu’un artiste
va chercher son inspiration dans l’art étranger, il s’en trouve assez mal.
« C’est le sol où un artiste est né qui l’impressionne le plus
profondément et c’est par son aspect que la nature se révèle à lui. »
Cette observation est
parfaitement juste. Aussi est-il sage de ne pas fonder de trop grandes
espérances sur les leçons que les artistes indigènes retireront des la vue des
œuvres exposées au musée de Tananarive.
Ne connaissant pas notre
pays, insuffisamment familiarisés avec notre manière de voir, nos sentiments,
nos mœurs, ils ne pourront pénétrer complètement la pensée de nos artistes et
ne feront véritablement œuvre intéressante que le jour où, ayant appris un peu
le métier, ils ne chercheront plus leur inspiration que dans l’île où ils sont nés,
dans cette nature qui correspond exactement à leur sensibilité et à leur âme.
H. Mévissen.
Une pétition des colons de
Diégo-Suarez
Au moment du départ du
courrier de Diégo-Suarez, on annonçait qu’une pétition allait circuler parmi
les colons de la province pour protester contre la suppression, pour les
civils, du chemin de fer Antsirane-Sakaramy.
La Chambre Consultative
de commerce devait également se réunir pour examiner la question.
Nous ne pouvons
qu’engager nos compatriotes à défendre leurs intérêts.
Le Courrier colonial
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