16 janvier 2014

Il y a 100 ans : La vulgarisation artistique chez l’indigène (4)

(Suite et fin.)
Ces réserves faites, et je crois que tout artiste en reconnaîtra la justesse, je signale comme particulièrement heureuse, l’idée qu’a eue M. Dumoulin de faire une large place aux aquafortistes.
Le choix de Laguillermie, de Brasquemond et de quelques autres mérite tous les éloges.
Ces artistes peuvent avoir une certaine influence sur l’art malgache. L’eau-forte qui exige de la patience, un labeur minutieux, un sens plus observatif qu’imaginatif, est une des formes de l’art que nos sujets semblent devoir cultiver avec le plus de succès.
Cependant, il ne faut pas oublier que l’art a une patrie, comme l’a écrit Dujardin-Beaumetz dans ses « Entretiens avec Rodin » dont le Matin publiait, dimanche dernier, d’intéressants extraits.
Chaque fois qu’un artiste va chercher son inspiration dans l’art étranger, il s’en trouve assez mal. « C’est le sol où un artiste est né qui l’impressionne le plus profondément et c’est par son aspect que la nature se révèle à lui. »
Cette observation est parfaitement juste. Aussi est-il sage de ne pas fonder de trop grandes espérances sur les leçons que les artistes indigènes retireront des la vue des œuvres exposées au musée de Tananarive.
Ne connaissant pas notre pays, insuffisamment familiarisés avec notre manière de voir, nos sentiments, nos mœurs, ils ne pourront pénétrer complètement la pensée de nos artistes et ne feront véritablement œuvre intéressante que le jour où, ayant appris un peu le métier, ils ne chercheront plus leur inspiration que dans l’île où ils sont nés, dans cette nature qui correspond exactement à leur sensibilité et à leur âme.
H. Mévissen.

Une pétition des colons de Diégo-Suarez

Au moment du départ du courrier de Diégo-Suarez, on annonçait qu’une pétition allait circuler parmi les colons de la province pour protester contre la suppression, pour les civils, du chemin de fer Antsirane-Sakaramy.
La Chambre Consultative de commerce devait également se réunir pour examiner la question.
Nous ne pouvons qu’engager nos compatriotes à défendre leurs intérêts.

Le Courrier colonial


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